Damonx
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: " l'homme qui rit " Ven 4 Jan - 10:36 | |
| Une adaptation de roman : « L’homme qui rit » de Jean-Pierre Améris. Roman de Victor Hugo publié en 1869 qui fut un échec tel qu’il n’y a que 3 adaptations cinématographiques avec la notre. La plus connue est la version muette de Paul Leni en 1928 avec Conrad Veidt dans le rôle principal. (version très libre pour autant). Douzième film de Jean-Pierre avec quelques films plutôt réussis et appréciés : « Mauvaises fréquentations », « C’est la vie », son petit dernier était « la joie de vivre » (pas vu).
En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle. Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir ‘L’Homme qui rit’, il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.
Du roman historique, Jean-Pierre a essayé d’évoluer vers le conte en accentuant un côté visuel plus imaginatif lorgnant vers le gothique. Pleins de sujets dans cette histoire : politique, moraliste, amour, etc… trop peut-être. Même si Améris s’est efforcé de rester sur cet homme qui rit ; il n’est peut être pas aussi fort pour maintenir le récit. Les dialogues qui ne sont pas tous ceux du roman restent assez ampoulés et trop classiques pour nous toucher complètement. L’émotion habituelle de ses autres films est moins discernable. Alors que ses autres films sont plutôt intimistes, celui-ci est plus grandiloquent et il assure mal cette partie.
En effet, il se réfère à divers réalisateurs au détour d’emprunts divers comme au « Freaks » de Tod Browning, à du Tim Burton, voire à du Terry Gilliam mais on sent le réalisateur ne pas maîtriser ces univers visuels forts (même s’il les aime). Il y a donc de belles images, de bons moments mais un peu désincarnés, qui ne touchent pas comme il faudrait. Dommage donc. Il y a donc un côté artificiel qui fait que le film ne nous touche pas assez (grande différence avec « Edward aux mains d’argent » assez proche dans le sujet). Pourtant, le réalisateur aime les personnages « cassés » et a plutôt réussi à les faire vivre d’habitude ; ici, cela marche moins bien.
Un quatuor d’acteur : Marc-André Grondin est Gwynplaine (le césar du meilleur espoir pour « Le premier jour du reste de ta vie », dernièrement dans « Le caméléon » de Jean-Paul Salomé) est plutôt un beau personnage ; Christa Theret (« Lol ») est une Déa qui en fait un peu trop je trouve. Le couple peut fonctionner même si. Depardieu est le forain haut en couleur, rien à dire. Emmanuelle Seigner est une noble très, très, très chaude…. Alors qu’il fait froid (cela a été tourné à Prague pour les scènes extérieures.
C’est pas parfait, c’est pas mauvais non plus, j’aurais aimé mieux ou plus. La musique est belle. Bon film !!!
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