" L'homme aux poings de fer "

Un film américain en hommage aux cinémas asiatiques : « l’homme aux poings de fer » de RZA.
C’est évidemment le rappeur, créateur du collectif Wu-Tang Clan qui est connu pour son amour pour le cinéma asiatique (le nom du groupe et de leurs albums en premier lieu) et le cinéma tout court. Il participe aux BO de films comme « Ghost Dog » de Jim Jarmush, les « Kill Bill » de Tarentino. Il a été acteur pour de nombreux films et s’est fait donc des copains dans le milieu.
Il réalise ici son premier film sous la tendre férule de Tarentino à la production et d’Eli Roth (« Hostel ») à la production et au scénario.

Depuis son arrivée dans un village de la jungle chinoise, un forgeron venu de la ville est contraint par des factions tribales radicales à fabriquer des armes de destruction élaborées. Quand l'irruption d'une guerre clanique semble inévitable, l'étranger fait appel à une énergie ancestrale qui le transforme en une véritable arme humaine. Combattant aux côtés de héros de légende et d'implacables brutes, cet ancien reclus va devoir apprendre à contenir et maîtriser son nouveau pouvoir s'il veut parvenir à sauver ceux à qui il a choisi de se rallier.

Cela ressemble énormément à un film de chevalerie chinoise hormis que le héros est un noir (RZA lui-même), qu’il y a un blanc (Russel Crowe) : l’hommage est réellement parfait.
Après les puristes vont tiquer mais moi (pourtant fan invétéré), j’ai eu l’impression de me retrouver dans des films chinois des années 70 avec une histoire à la fois simple même si assez embrouillée (trop de complots de clans). Mais on n’est pas là pour un discours philosophique.

Non, on vient pour l’imagerie, l’action. Le film est assez beau au niveau photographie, les plans sont bons, le montage est dynamique mais pas hystérique.
Beaucoup d’idées d’enchaînements de plans et pleins d’originalités dans les costumes et dans les armes (idées venant plus du manga parfois).
Les combats chorégraphiés par Corey Yuen (beaucoup de Jackie Chan) sont plutôt agréables, sans doute moins chinois mais martiaux quand même.

RZA en tant qu’héros n’est peut-être pas le meilleur ; on trouve beaucoup d’asiatiques de Chine ou d’Hollywood, j’en connais certains (mais pas tant que ça dans le film). Par exemple, le grand acteur chinois Gordon Liu (un des grands acteurs des années 70) incarne ici un maître comme dans « Kill Bill » ; Lucy Liu (pas de rapport entre eux ou alors sexuel et cela ne nous regarde pas) joue ici encore une prostituée comme dans « Kill Bill ».
Russell Crowe joue ici un personnage particulièrement retors ; il a des dialogues très fleuris, des armes pas croyables et semblent s’amuser comme un petit fou.

Plutôt agréable, je prévoyais minable, une relecture à la fois fidèle tout en étant réarrangée occidentalement parlant (la musique est du rap… je suis moins fan évidemment ; même si y’a du RZA aussi et d’autres grands. Oui, mais, où sont les guitares saturées ?…).

Bon film !!