" Zulu "

Encore un film français (trop de films français tuent le film français, faut que je me fasse du cinéma asiatique, le meilleur cinéma du monde je vous rappelle) : « Zulu » de Jérôme Salle.
Réalisateur du très bon « Anthony Zimmer », des 2 volets de « Largo Winch », Jérôme s'est retrouvé en Afrique du Sud pour faire un film plus personnel même s'il est adapté d'un roman de Caryl Férey, paru en 2008.

Dans une Afrique du Sud encore hantée par l'apartheid, deux policiers, un noir, un blanc, pourchassent le meurtrier sauvage d'une jeune adolescente. Des Townships de Capetown aux luxueuses villas du bord de mer, cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et les contraindre à affronter leurs démons intérieurs.

Sur un canevas assez banal, 2 flics fort différents enquêtant, le film arrive à dessiner des personnages complexes et surtout à raconter ce qu'est l'Afrique du Sud que cela soit dans le passé ou dans le présent. Bref, le film, anti-touristique.
L'enquête dans ses fondamentales n'est pas hyper originale, le but n'est pas de trouver le coupable (le zoulou avec la lance dans la cuisine ; excusez, des réflexes professionnels du moment...) ; il se dévoile facilement.

Un portrait peu reluisant de l'Afrique du Sud, même si la paix est là, c'est pas gagné et le film montre le niveau de dangerosité du pays : on sent l'imprégnation dans le décor ; les scènes d'action dans le ghetto s'apprécient par la topographie mis en évidence par le filmage. La fin dans le désert est superbe.
Filmage souvent à l'épaule mais pas que, la lisibilité de l'action n'est pas toujours d'une fluidité mais  la violence est conséquente (on est loin des « Largo Winch »).

Un duo d'acteur qui fonctionne bien : Forest Whitaker est comme d'habitude exceptionnel avec un personnage tout en nuance et secret contrairement à son coéquipier plus habituel et caricatural mais joué par Orlando Bloom (mr Legolas, l'elfe des « Seigneurs des anneaux » et héros de départ des « Pirates des caraïbes ») dans un rôle un peu inhabituel du bad boy et il s'en sort plutôt bien, pas trop bouffé par Forest qui mange qui y veut au petit déjeuner.

Un bon polar, un bon film politique, social, et un bon film français dans les finances mais pas trop au niveau résultat.
Un bon film quoi.