Damonx
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: " Ames en stock " Lun 9 Aoû - 9:41 | |
| Un film pas trop réussi : « Ames en stock » de Sophie Barthes. Née en France, elle a tellement voyagé et vécu ailleurs, qu’elle peut être considérée comme une nomade. Elle vit à New York depuis 1999 (son numéro est le… vous y avez cru, hein ?). C’est durant ses études qu’elle réalise son premier court « Hapiness ». Grande rêveuse, elle rédige son carnet de rêves et c’est à propos de l’un deux qu’elle réalise son premier film (« Ames en stock » donc… suivez un peu s’il vous plaît, c’est pas parce que c’est les vacances.).
L’acteur Paul Giametti (pleins de films mais dans les dernières années, « Sideways » d’Alexander Payne dans les vignobles californiens, « La jeune fille de l’eau » de M Night Shyamalan et « Duplicity » avec Julia Roberts et Clive Owens) est en plein crise existentielle ; il a du mal avec les répétitions d’une pièce de Tchekhov. Il entend alors parler de la « Banque des Ames », laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme. Leur retirer leur âme, tout simplement, et pourquoi pas la remplacer par une de celles disponibles dans leur catalogue ! Séduit, il décide donc de procéder à l’ablation de son âme. S’en suivent des réactions en chaîne dont il n’imaginait pas l’ampleur...
Sophie a rêvé de cette histoire en voyant le héros comme étant Woody Allen. C’est clair que le sujet existentialiste est proche des réflexions du new-yorkais. Elle a même pensé à écrire le scénario pour Woody mais par peur, elle a préféré le faire elle-même. Bien mal lui en a pris. Idée savoureuse mais qui ne va pas au bout du raisonnement et la détresse du héros ne nous émeut pas beaucoup. Le film est constitué de 2 versants avec l’histoire d’une russe qui transporte des âmes telle une « mule » et son histoire est plus intense que celle de Paul. Les 2 se réuniront mais pas de love passion entre les deux, Sophie n’a pas accepté tout des producteurs. C’est une comédie douce-amère mais très timide : il y a de l’humour un peu non-sensique, beaucoup d’inspiration à la Woody Allen (Paul joue une sorte d’ersatz de Woody). Au final, on est plutôt assez déçu de l’ampleur de cette historie qui se dégonfle.
Visuellement, cela a tout du film new-yorkais d’art et d’essai à) la Woody : c’est propre, tout est open pour les comédiens mais pas d’inventivité dans la mise en scène.
Plus intéressant seraient les comédiens : Paul Giametti se joue lui-même (une version fantasmée néanmoins, people dirons-nous (ce que l’on croit qu’il est)) ; il est bien mais son histoire me laisse de marbre. On retrouve autour de lui, David Strathairn en docteur assez désabusé ; Emily Watson joue la femme de Paul mais son rôle est très effacé. Un beau rôle pour Dina Korzun, une vraie russe connue là-bas comme une grand dame du théâtre, qui nous joue donc la passeuse : le seul élément du film conséquent.
Un premier film un peu faiblard, apparemment apprécié des critiques « intellectualisant ». Je n’ai pas été convaincu.
Bon film. | |
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