« The Expendable »

Le film d’action de l’été : « The Expendable » de Sylvester Stallone.
Je ne vous présente pas la star du film d’action des années 80 avec son copain l’Autrichien, futur président des Etats-Unis (ah c’est autre chose qu’un black à la Maison Blanche ; vous imaginez, il nous sortirait « I’m Back ! » (Quoi encore ???) et un bazooka par la même occasion ; avec lui, les cités seront autre chose que kasheriser). Revenons à notre italien que l’Autrichien a encore concurrencé. Son dernier film qu’il avait réalisé et interprété, était le « Rambo 4 » appelé sobrement « John Rambo ». Incroyable film de boucherie humaine ; sans doute ce que j’ai vu de plus violent et pourtant j’en vois une palenté de films bourrins, ultra-sanglants voire sadiques.
L’idée de Stallone pour ce nouveau film : réunir les plus grandes stars de film d’action pour un actionner à l’ancienne (comprenne comme dans les années 80). Les asiatiques l’ont déjà fait et c’est évident que l’enjeu commercial est viable. Après, faut éviter le pétard mouillé ; mais la carrière de Sly en tant que réalisateur parle pour lui et le dernier Rambo était si monstrueux que le projet était alléchant. Alors…

Un groupe de mercenaire, « The expendable » (les « Jetables ») est engagé pour œuvrer contre un dictateur dans une île d’Amérique du Sud.

Pourquoi faire plus compliquer ? Je vous le demande. Le film ne repose pas sur un scénario complexe et emberlificoté mais sur le casting et l’action.
Quelques éléments de surprises dans l’histoire mais pas assez utilisés dans l’ensemble (il se passe quelque chose dès la fin de la première scène d’action qui a des conséquences mais pas autant que cela aurait pu être ; la fin du film en atteste comme étant trop sympathique).
Stallone essaie de faire passer son message habituel : travailler dur, se remettre en question, être en accord avec ses principes ; d’où des mercenaires qui vont se battre pour une Cause (comme les 7 mercenaires ; analogie évidente avec des soldats très spécialisés).
En même temps, nous ne sommes pas vraiment venus pour de glorieux sentiments : nous voulons du sang et les attributs du taureau…

Niveau réalisation, j’ai une préférence pour le « John Rambo » mais des idées visuelles en pagaille, pas spécialement vieux jeu (un montage assez pêchu voire pas toujours très clair car ça va vite) ; de grosse scènes de flingages, de très très (mais très) grosses explosions (je ne sais pas si j’ai vu plus gros) et quelques grosses bagarres à mano (et pieds aussi).

Le clou du spectacle est donc ce casting qui n’a pas été si facile que ça à réunir et n’aurait sans doute pas été celui-là si certains avaient accepté : Van Damme s’exclue, des acteurs plus reconnus également. Bref, nous avons un casting mais peut-être pas aussi prestigieux qu’il aurait pu être et puis on n’a pas toutes les gloires du cinéma d’action mais on en a.
Stallone est le chef de cette équipe de mercenaire mais n’a pas à mon sens le véritable premier rôle, c’est plutôt son second Jason Statham (« le transporteur 1,2 et 3 »), toujours aussi monstrueux dans ses placements et ses mouvements. Vient ensuite Jet Li (la Star internationale du Kung Fu) et Dolph Lundgren (le boxeur russe ennemi de "Rocky 4") qui ont une scène de combat monumentale. On rajoute Mickey Rourke en intermédiaire tatoueur ; Eric Robert (frère de Julia et gueule absolue) dans le rôle du grand méchant. 2 catcheurs renommés mais inconnu pour moi qui vont avoir leurs scènes de combat l’un contre l’autre.
Et la scène culte avec Stallone, Bruce Willis et Mr Terminator en personne : une scène de dialogue uniquement mais savoureuse concernant la concurrence entre Sly et Schwarzi, la perte de poids pour l’un et l’excédent pour l’autre ; c’est Willis qui est un peu en deçà dans cette scène.

Pas un grand film, j’espérais plus, peut-être pour l’histoire (venant de Stallone) mais un film dans la tradition d’un « 7 mercenaires », des « 12 salopards » voire d’un « Inglorious Bastard » (en enlevant tous les dialogues inutiles et y’en avait) avec des grosses scènes d’action ultra-violentes (ah les critiques des années 80 qui trouvaient déjà que ces films étaient violents ; là le stade est largement dépassé). Si ça marche bien, une nouvelle franchise : je suis pour.

Bon film !!!