" Poetry "

Un film asiatique embrouillé : « Poetry » de Lee Changdong.
Ecrivain coréen populaire dans les années 80, il débute au cinéma en 1993 en tant que scénariste ; il ne réalisera son premier film qu’en 1996 (« Green Fish ») ; 2 autres suivront (« Peppermint candy » en 1999 et « secret sunshine » en 2007 : je ne pense avoir vu aucun de ces films). Entre temps, il a été ministre de la culture en 2003.
Pour son dernier film, il a reçu à Cannes, le Prix du meilleur scénario.

Mija est une grand-mère excentrique qui élève son petit-fils, un adolescent difficile.
Elle découvre au cours d’un examen médical qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer. Elle vient à s’intéresser à la poésie alors qu’on a découvert le suicide d’une étudiante.

Si ça a reçu le prix du scénario, il devait être trop élaboré pour moi vu que chaque élément peut être intéressant, est traité dans l’histoire, mais j’ai du mal à lier le tout.
Bref, je n’ai pas été convaincu par cette histoire : la maladie est traitée par intermittence (elle est au début du stade mais narrativement, cela ne sert à rien) ; la poésie est un déclic lui permettant de voir la vie d’une autre façon (peut-être l’élément le plus convaincant) par une recherche de la beauté du monde (c’est sûr qu’il va falloir de la recherche !!!).
Après le suicide de l’étudiante qui va entraîner un drame dans sa relation avec son petit-fils, ne sert à rien.
Un enchaînement de pistes scénaristiques qui ne mène pas à grand-chose.

Visuellement, un petit fourre-tout qui pourrait faire penser à du Takeshi Kitano parfois sans l’extrême maîtrise de celui-ci. Des jolies images parfois en raison du lien avec la poésie mais rien de bien spécial.

C’est plus vers les acteurs qu’il se passe quelque chose ; Mija est jouée Yun Junghee, une actrice très connue en Corée il y a une quinzaine d’année (au moment où ce cinéma ne se voyait pas en occident, on appréciait plutôt celui de Hong Kong) aussi, je ne la connais pas spécialement tout comme les autres acteurs. Mais cette actrice qui a la soixantaine bien sonnée (ce qui ne se voit pas) a un charisme fou.

Un film qui se cherche à mon sens.

Bon film !!!