Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures

Un film asiatique doublé d’une Palme d’Or avec « Oncle Boonmee – celui qui se souvient de ses vies antérieures » d’Apichatpong Weerasethakul.
Réalisateur thaïlandais (d’où son nom à rallonge qui est une appréhension certaine pour tous journalistes qui vont essayer de le prononcer à l’antenne), bien connu des festivals et de Cannes en particulier avec plusieurs prix pour « Blissfully Yours » (« un certain regard » en 2002), « tropical malady » (prix du jury en 2006) et la Palme d’or pour notre film.
On peut rajouter que « Syndromes and a century » était son dernier film.
J’ai du voir au moins un de ses films mais pas de souvenirs impérissables : cela ne ressemble peut-être pas au cinéma asiatique que j’aime…

Oncle Boonmee voit les apparitions de sa femme défunte et de son fils disparu ; il sait désormais que son temps est compté. Il se souvient alors de ses vies antérieures.

Il aurait eu 6 vies antérieures, le film se compose donc de 6 parties mais mon intérêt pour le film fut tel que je n’en ai pas vu autant (oui, j’ai moi aussi rêvé à mes autres vies).
L’idée est simple, c’est clair après, l’intérêt est discutable : le film parle indéniablement de la société thaïlandaise et de ses croyances vis-à-vis des fantômes et des réincarnations. Cela ne me parlait sans doute pas assez, je suis donc passé à côté (je ne suis pas le seul). Il ne se passe pas grand-chose dans cette histoire et les évènements bizarres nous font plutôt sourire (nous occidentaux évidemment). Bref, les grandes questions existentielles de notre héros, je ne me suis pas retrouvé dedans.

Visuellement, c’est lent (un argument graphique ça ??), assez porté sur la Nature, cela se passe dans une jungle luxuriante ; avec des beaux plans parfois qui bougent trop – c’est en caméra portée – un vrai plan fixe aurait été plus beau. La seule réussite graphique est la présence de créatures étranges (des singes-hommes à la Chewbacca avec des yeux rouges de Terminator) tout en étant assez incongrue (en particulier la seconde impression, la première est assez forte).

Je ne parle pas des acteurs, certains ont joué dans le précédent Apichatpong mais pas de têtes très connues.

Et tout ça nous forme une Palme d’or, un peu élitiste, pas du tout universaliste : le sujet traité autrement aurait été plus porteur.
Cela ne sera pas pour moi un grand souvenir.

Bon film !!