" Piranha 3D "

Un film d’horreur avec « Piranha 3D » d’Alexandre Aja.
C’est bien le troisième de la série après celui de Joe Dante de 1978 et celui de James Cameron (son premier film d’alors et celui qu’il préfère qu’on oublie) et c’est en 3D relief comme tous les films qui vont sortir à force car faut rameuter du public (qui vole je vous rappelle les œuvres des grands studios car il les préfère en mauvaise qualité sur des télés de mauvaise qualité également avec un son médiocre). Mais le client est roi je vous le rappelle : les studios n’ont qu’à faire des merdes pour qu’on aille les voir en salle ; j’ai le secret de la réussite…
3ème film américain de notre réalisateur français expatrié (fils de Alexandre Arcady pour ceux qui savent pas) après le remake de « La colline a des yeux » (de Wes Craven) et « Mirrors ».
Ce 3ème opus peut aussi être taxé de remake même si… il faut savoir que tous les plus grands films d’horreur sont en passe d’être remaké avec plus ou moins (souvent moins) de bonheur ; « la Colline » était l’exemple d’un très bon remake, 100 fois plus brutal que l’original : notre petit frenchi s’est spécialisé pour du cinéma très burné et il ne faillit pas à la tache avec ce nouveau film.

Une petite ville des USA où se réunissent, chaque année, des milliers d’étudiants pour le « Spring Break » (vacances permettant toutes les orgies), qui est victime d’un léger tremblement de terre. Pas grave heureusement car il permet à des piranhas préhistoriques, affamés (cela va de soit), de se libérer d’un lac souterrain et donc de voir s’il y a possibilité d’une entente avec cette population estudiantine. Comprenant que la communication est impossible et que l’étudiant est par nature inutile voire nocif, nos piranhas décident de bouffer tout le monde à la grande joie des spectateurs qui vomissent dans les sacs Mc Donald non donnés à l’entrée du CGR.

L’histoire est un prétexte comme souvent dans ce genre de film mêlant également le film catastrophe (surtout pour la population estudiantine) ; il faut donc présenter le casting qui va disparaître et les héros « purs » qui resteront. Comme souvent, les mauvais partiront et cela ne nous fera ni chaud ni froid ; ce ne sont pas des films pour l’émotion mais bien pour rire de la bêtise humaine et de la mort brutale. Pas de nouveauté ici non plus ; l’amusant est de voir l’évolution de la société : ici, c’est presque aussi le remake des « dents de la mer » (le modèle de tous films du même genre) ; le héros ici est maintenant une policière élevant ses enfants seule ; le scientifique est un homme d’action et le vrai héros est un adolescent « pur » (qui n’a pas péché donc dans les turpitudes du sexe, de l’alcool et de la drogue - c’est pas qu’il n’en aurait pas envie mais maman a un flingue et pas une règle pour faire la loi).
Le cinéma explique parfois plus que n’importe quel psy de mes deux.
Je vous rassure, les gentils sont vivants à la fin (faut penser à la suite).

C’est pour le gore qu’on est venu et on est rassuré, y’a de la bonne charpie ; pas vraiment de sexe hormis des attouchements lesbiens (une infamie aux States), et beaucoup de nichons et de cul à poil (pire qu’une infamie aux States ; oui car il faut se raser… ok, je sors !!!).
C’est bien filmé, c’est violent. Du pur Aja.
La 3D est là où il faut, parcimonieuse, faite en post prod mais bien faite mais n’est pas une nécessité.

Et évidemment des acteurs de télé pour le casting (la télé fait rêver) et des « has been » qui acceptent pour du fric de faire parti d’un film d’horreur (considéré comme la honte et si en plus un remake) : on retrouve le mari de Grabriella (des " Desperate Housewives " donc pas besoin de dire le nom du mari car on connaît Gabriella), le héros « has been » de « Sliders », Christopher Loyd (et oui le prof de Marty de la trilogie des « Retour vers le futur »), Elisabeth Shue (copine de Marty d’ailleurs dans le « Retour 2 et 3 » ; mais surtout « Leaving Las Vegas » et donc la carrière n’est pas la hauteur de l’incroyable actrice qu’elle est).

Pas de surprise, du bon travail, certains parlent de critiques du système, de mise en abîme : que nenni : du rire, du gore. On n’en demande pas plus.

Bon film !!