" Cleveland contre Wall Street "

Un docu-fiction : « Cleveland contre Wall Street » de Jean-Stéphane Bron.
Le mossieur est suisse, fait un peu de fiction à la fin des années 90 puis se distingue plutôt avec du documentaire comme « Le génie Helvétique » (faudrait le prouver ça !!!) en 2004.
« Cleveland… » est son 4ème long-métrage.

Le 11 janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure.
« Cleveland vs Wall Street » raconte l’histoire d’un procès qui aurait dû avoir lieu. Un procès de cinéma, dont l’histoire, les protagonistes et leurs témoignages sont bien réels.

Le réalisateur s’attache à filmer les témoignages des différentes parties et le déroulement du procès sans savoir à l’avance ce qu’ils vont dire hormis la vérité (si c’est possible).
Nous avons donc à faire à un genre de films très reconnaissable : le film de procès avec les emphases nécessaires pour divertir le spectateur.
Alors peut-être que la réalité a été dure pour les victimes mais nous spectateurs, en avons-nous quelque chose à faire, on veut du sang, du sexe, de l’ignoble, on veut des coups bas et là on a du banal, des vies brisées.
La réalité ne sera jamais aussi bien que la fiction : on sent donc quelque chose de faux ; la réalité n’est pas divertissante.
Et le procès, hormis quelques moments un peu excitants (souvent du côté de la barre des méchants, ignobles comme on les aime), c’est un peu terne.

Visuellement, c’est un peu « Strip-Tease » donc hyper emballant visuellement et le procès est filmé pour que les protagonistes semblent nous parler et donc atteindre nos âmes mais comme elles sont perverties par le système ; c’est pas ces larmes réelles qui vont nous émouvoir.

Evidemment pas d’acteurs même si certains semblent avoir une présence indéniable : les avocats des 2 partis - acteur par profession.

Un premier jet sur le scandale des subprimes : bien généreux mais ne fonctionne pas à mon sens (je suis pas top avec le mélange réalité-fiction sachant de par nature qu’on nous cache tout, on nous ment et que par conséquent, le mensonge comme Art ne peut être que la réalité – je pense comme je veux !!!).
On devrait avoir bientôt le film d’Oliver Stone, la suite de « Wall Street » qui sera sans doute plus lumineux sur notre réalité.
Je ne vous dis pas qui a gagné mais on est dans la réalité et pas au cinéma ; c’est un indice.

Bon film !!