" Unstoppable "

Un film d’action pêchu en diable : « Unstoppable » de Tony Scott.
Presque une suite de son film de l’année dernière « L’Attaque du métro 123 » puisque nous somme toujours dans le monde ferroviaire (du métro nous passons au train) et le héros est toujours Denzel Washington avec un personnage assez proche même si cette fois-ci, il bouge avec le train.
5 collaborations entre Tony Scott et Denzel après « USS Alabama » (en 1995), « Man on fire » (en 2004), « Déjà Vu » (en 2006) et donc cette putain d’Attaque de métro de mes deux…
Cette nouvelle collaboration a failli ne pas être car le studio a coupé les vivres et oui, c’est dur de faire du cinéma à Hollywood surtout si on n’est pas sûr de faire des bénéfices ce qui a été le cas d’« Attaque du métro 123 » ; mais chacun a consenti à une baisse de leur salaire et v’la le film.

La journée de 2 conducteurs de train qui vont devoir arrêter un train sans pilote, un train résolument instoppable…

Une idée = un film. Pas plus compliqué. Et ça va tenir en haleine pendant 1h44 sans faiblir avec un réalisme un peu bancal (certes) et un humour de bon aloi. Un spectacle quoi et le père Tony sait y faire.
Une histoire avec le suspense qu’il faut, les explications qu’il faut pour comprendre un peu en avance ; des personnages en opposition au départ qui vont se découvrir et s’apprécier (un buddy movie quoi) et que les épreuves vont permettre de sortir grandies. Un pur film américain balisé au possible mais une mécanique irréprochable.
Pas trop de surprise côté scénar, on vient pas voir un Tony Scott pour ça.

Un film terriblement énergique (comme à chaque fois) avec une caméra toujours en mouvement (mais d’élégants mouvements pas des tressaillements intempestifs de la caméra) ; un montage très cut mais sans faire mal à la tête. Bref, un film épuisant par l’action mais très agréable à regarder.
Un film un peu à l’ancienne avec de vrais cascades de train et pas de numérique : les crash de tôles quand y’en a, en sont donc plus impressionnants. Un train ça fait peur autant que le camion de « Duel » ou le requin des « Dents de la mer » surtout que le train est beaucoup plus gros que ceux –ci et plus rapide.
Un film aussi sur la communication (un thème de Scott) donc déploiement d’images de télé suivant le périple du train fou ; et nos héros sont toujours au téléphone (comme dans « L’Attaque du métro 123 ») : ça bouge alors que la plupart du temps les personnages sont assis avec un combiné sur l’oreille. Bref, de la réalisation pour ne jamais ennuyer le spectateur.

Denzel joue donc le sempiternel monsieur tout le monde se trouvant dans une situation anormale et donc les valeurs (bonnes évidemment) lui permettront de s’en sortir.
A ces côtés, Chris Pine (une pensée pour cet acteur avec un nom pareil…) qui jouait le nouveau Capitaine Kirk dans le nouveau « Star Trek » est un héros sympathique, un peu mignon tout plein mais c’est pour plaire aux filles.
Une femme, Rosario Dawson, une jolie black, vue dans pleins de trucs comme « Sin City », « Grindhouse » de Tarentino et dernièrement dans « Percy Jackson, le voleur de foudre » (un clone d’Harry Potter en moins mou) est la fille au téléphone, qui a une place certaine dans la hiérarchie, qui a le sens des responsabilités (bref le personnage pour montrer l’évolution de la place de la femme et des blacks en société : le cinéma est un acte social et informatif).

Du pur divertissement, hyper calibré mais hyper compétent au niveau résultat.
Bon film.