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 " Rubber "

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: " Rubber "   " Rubber " Icon_minitimeSam 20 Nov - 20:40

Un film français fait aux USA : « Rubber » par Quentin Dupieux.
On connaît ce gars sous le nom de Mr Oizo avec un titre devenant l’emblème d’une pub pour des Jeans avec une marionnette jaune à la fin des années 90.
Puis, il réalise des clips et des films publicitaires ; un moyen métrage « Non-film » en 2001 et son premier long « Steak » avec Eric et Ramzy.
Avec un style très porté sur le non-sens et l’absurde, certains ont évoqué le mot de « chef d’œuvre » avec « Steak ». C’est un film avec 2 non-comiques ; alors me faire croire à la qualité du projet, va falloir se lever tôt.
Et devinez, toute la clique intello croit vachement à ce second long-métrage et je comprends mieux maintenant pourquoi. Car on peut dire dans l’ensemble que c’est prétentieux et surtout à chier.

Dans le désert américain, un pneu se réveille (« He’s alive !!!!!!!!!!!!!!! »), commence à se mouvoir comme il peut (sur sa gomme normalement). Puis il voit une superbe conductrice ; il bande (je sais pas quoi…). Il va la poursuivre de ses assiduités, non sans commettre quelques meurtres de divers êtres vivants en les faisant exploser de par ses capacités mentales exceptionnelles…
Des spectateurs regardent avec des jumelles cette aventure…


Ce film est plusieurs. En tant que slasheur (film avec un meurtrier masqué qui défonce tout le casting), il pourrait être assez intéressant car inédit (bien que revoir « Christine », « Duel » à la limite…) et si la réalisation permet d’y croire. Oui, car il faut bien y croire à ce pneu télépathe qui bouge tout seul et diverses idées à la fois de cadrage, de narration peuvent nous faire accepter l’inacceptable. Les meurtres rappellent un peu ceux, célèbres de « Scanners » de David Cronenberg (tête qui explose).
Cela reste soit absurde, soit bizarre et assez amusant quoique un peu répétitif (les meurtres mais c’est le genre du slasher).
Le truc qui manque pour cette partie est l’émotion : on manque d’empathie vis-à-vis de ce personnage. Des tentatives pour « l’humaniser » : par l’entremise d’un miroir, il pourrait revoir son passé ; il essaie de se suicider en se noyant. Il reste néanmoins un objet sans âme à mon sens même s’il est animé. C’est la partie délicate du film ; mais que l’on peut accepter vu que c’est le concept de départ.
Bien que. Car Quentin ne semble pas si sûr de lui ou veut accentuer la débilité du sujet. Il va nous faire de « la mise en abîme » (style de réalisation mettant en lumière les artifices d’un sujet : technique très casse-gueule si on est un intello mais pas intelligent). Cette aventure a donc un groupe de spectateurs-voyeurs à qui il va arriver des choses (ni explicables, ni en rapport). Bref, Quentin nous construit un petit théâtre de l’absurde (présent paraît-il dans « Steak » ce qui a condamné le film à l’échec car encore moins explicatif – le non-sens est un exercice assez intellectuel mais dans un contexte de comiques français très rase-mottes, comment voulait-vous que cela fonctionne…).
Ici, il s’initie à l’explication en préambule tout en nous prenant pour des cons : un personnage nous explique que ce qu’on va voir est absurde (dont acte) mais en fait, c’est aux spectateurs aux jumelles qu’il parle, représentant le off de la caméra (qui est nous aussi de par notre place particulière). Alors à qui s’adresse le réalisateur : mystère ; nous méprise-t-il ? Le générique final pourrait faire polémique là-dessus.
De plus, certains personnages de l’histoire savent qu’ils sont des acteurs dans une histoire à la con et ont donc l’option de tout arrêter (les meurtres) mais en fait tout est réel néanmoins. On sent que scénaristiquement parlant : Quentin nous fait le réalisateur démiurge qui fait ce qu’il veut, comme il veut et il t’emmerde. Et ça, on ne me le fait pas. Donc c’est moi qui l’E….

De plus sa prétention est à l’égale de son melon de cerveau : sa réalisation n’est pas toujours à la hauteur quoi qu’il dise (sur ses camarades du cinéma français vieillots avant l’âge). Il veut faire du cinéma expérimental ; pas de problème hormis que la matière manque de substance. Il n’a rien à dire. Il fait du Lynch sans la maîtrise avec un sujet casse-gueule et même le grand David a glissé dans son dernier film ; les génies ont la réalité qui leur tapote au crâne parfois.

Un film qui se la raconte et je n’ai que mépris pour de telles obscénités.
Bon film si vous avez envie de vous faire escroquer.
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