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 " No et moi "

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: " No et moi "   " No et moi " Icon_minitimeMar 30 Nov - 11:23

Un film français sur l’adolescence : « No et moi » de Zabou Breitman.
On la connaît depuis longtemps Zabou, dans les années 60, elle jouait toute petite dans « Thierry la Fronde », puis c’est l’animatrice de Récré A2 avec Dorothée, puis une actrice que je n’ai pas suivie et une réalisatrice que je n’ai pas suivie non plus : 3 films déjà à son actif (« Se souvenir des belles choses » ; « l’homme de sa vie » ; « Je l’aimais »).
C’est une adaptation d’un livre de Delphine de Vigan (pas lu bien sûr)
J’avais pas prévu de voir notre film et en voyant la Bande-annonce : je sentais le film Bobo bien intentionné, avec de bonnes valeurs de gauche, de fraternité et patati.
C’est un peu mieux que ça même s’il y a le sous-texte quand même.

Lou Bertignac n’est pas la fille du guitariste de Téléphone ; non, elle a 13 ans, est une enfant précoce, déjà en seconde, refermée sur elle-même avec une famille en grand désarroi après la mort de sa petite sœur il y a des années. Pour un exposé, elle va néanmoins s’ouvrir à ce monde si complexe autour d’elle, en allant interroger une jeune SDF, No (pour Nora) qui va devenir son amie et qu’elle va ’inviter dans sa famille comme pour devenir une nouvelle sœur, ou une nouvelle enfant du foyer.

Je sais que Zabou, même si elle est légitime depuis, a du batailler pour devenir réalisatrice ; la profession n’étant pas très en accord avec elle au départ.
Et après l’avoir entendue et lue vis-à-vis de ce film, j’ai vraiment l’impression qu’elle ne se la raconte pas, elle est sincère comme son film peut l’être. C’est déjà une bonne chose.
Mon pitch donne beaucoup d’informations mais c’est pas un film de suspense donc cela n’est pas très grave.
Comme son titre l’indique, c’est l’histoire de Lou (en voix off, pas désagréable pour une fois même si je ne suis pas fan de cette pratique mais ça dépend des fois ; et ce côté intériorisé renforce la personnalité un peu bringuebalante de Lou : elle se confie à nous) : joli personnage à la fois naïf, complexe, en grande souffrance, cherchant à faire plus qu’elle ne peut et trouvant par là-même une raison d’exister.
C’est un film sur l’absence, la perte et les deux héroïnes ne peuvent que se rejoindre sur cet aspect.
Film suffocant si cela n’était que cela : un personnage masculin de jeune lycéen branleur tout aussi seul qu’elles, va entrer dans ce duo avec une fantaisie « cynique » pour de grands moments de drôlerie qui fait que le film oscille entre rire et larmes.

Je ne vais pas dire qu’il y a une réalisation extraordinaire mais il y a des moments forts, un peu fous (du dessin animé), une caméra à la hauteur de Lou (elle est également spectatrice de son monde d’où son envie de le changer).

Jusqu’à présent, Zabou semble plutôt bonne en tant que directrice d’acteurs (Bernard Campan dans son premier film qui figure ici en père un peu faible mais très sympas).
Zabou joue la maman totalement à l’ouest, terrassée par la douleur avec une scène où elle explique le drame qui est un modèle de jeu.
Le branleur sympas est joué par le fils même de Zabou, Antoine Chalon et il est confondant de naturel : les scènes de classe sont un régal.
La SDF est joué par Julie-Marie Parmentier qu’on avait découvert dans « Les blessures assassines », elle a évidemment bien grandi et son jeu avec, elle est une vraie SDF au milieu de vrais clochards dans les scènes de rue.
La révélation est évidemment Lou, jouée par Nina Rodriguez qui a l’âge du rôle, avec une bouille adorable, une sorte de maladresse confondante propre à la pré-ados qu’elle est et marrant, Zabou a remarqué qu’elle jouait déjà sa mère dans le premier film de Nina (« Le premier jour du reste de ta vie » en 2007.

Même si le sujet est très sympas (aidons les SDF) et limité par là même ; le film est surtout le portrait d’une pas encore adolescente, crédible et très émouvant. Je m’avancerais un peu mais on pourrait dire que c’est presque un « 400 coups » (le film de Truffaut évidemment mais je préférais vous le rappeler), une référence sur le film vrai sur l’adolescence avec pareil à l’époque, la révélation d’un acteur et d’un personnage.
Bien mieux donc que je ne pouvais me l’imaginer.
Bon film !!!!!!!!!!!
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