" Les petits mouchoirs "

Un film choral français : « Les petits mouchoirs » de Guillaume Canet.
Troisième film de ce réalisateur-acteur doué qui avait réussi une belle adaptation d’un livre américain avec « Ne le dit à personne » en 2006.
Il signe ici après une comédie grinçante (son premier film) et un thriller, une comédie dramatique sur l’amitié avec comme film de référence : « Mes meilleurs copains » de Jean-Marie Poiré.

Une bande de copains trentenaires ont l’habitude de passer leurs vacances d’été ensemble au bord de la mer. Mais un drame survint ; l’un d’eux, Ludo, subit un violent accident de la route.
Ils vont néanmoins y aller sans lui. Entre bons moments et souvenirs douloureux, ces vacances vont marquer un pas dans leurs relations.

Il y a une sorte d’assentiment général très favorable de la presse dans l’ensemble et du public concernant ce film : c’est un bon film mais pas un grand film de cinéma. C’est son premier film plus commun je dirais.
Une thématique assez définie : une bande d’amis qui parlent et qui vivent des bons moments ou des engueulades. Cela se rapproche de la réalité et j’apprécie plutôt un cinéma autre ; d’autant que la vénération des rassemblements amicaux n’a pas vraiment mon approbation (vous imaginez des vacances pendant des semaines les uns sur les autres – insupportable.). Ce genre de lieux communs me rappelle fortement des déjeuners familiaux dont je peux me passer allègrement.
Le sujet ne me passionne pas mais je reconnaît qu’il est bien traité avec soit un humour particulièrement sincère (dans les dialogues ciselés à l’extrême ou dans les situations), soit une gravité « marquée » (sur 2h30, ça chiale un max et pas que sur l’écran).
Ça parle indéniablement à tout le monde sur tous les sujets mais ça ne me fait pas rêver.

La réalisation est moins emportée que pour ses autres films mais une chose est sûre, il est là où il faut pour bien percevoir l’émotion chez les acteurs.
L’accident est réellement le seul élément graphique : d’une brutalité incroyable (tout amateur de 2 roues n’ayant jamais eu d’accident peut comprendre comme s’il y était ce que cela veut dire se « faire rentrer dedans »).
C’est du filmage de dialogue ; pas mon panard même si les mots sont bons et bien dits.

L’élément fédérateur est évidemment le casting : il est difficile de mettre des bons points ou des mauvais à ceux-ci, ils ont leurs scènes et paraissement sincères à tout moment. Il n’y a jamais de sur-jeu même dans les forts moments d’explosions de rires ou de larmes.
2 fortiches du pleur : Marion Cotillard (la nouvelle compagne de Guillaume avant une autre pour un autre film) chiale comme si sa vie en dépendait ; de même que Gilles Lellouche (que je ne connaît pas assez et qui semble très bon, on peu le voir aussi en ce moment dans un thriller « A bout Portant »).
Comme Guillaume adore cet acteur et qu’il est toujours exceptionnel, on va dire que François Cluzet fait une superbe performance.

On rit, on pleure beaucoup ; c’est un peu long (il aurait pu couper un bon ¼ d’heure). Un film fédérateur mais assez formaté d’une certaine façon même si joué avec une grande sincérité.
Je préférais ses autres films et celui-là se regardera parfaitement à la télé.
Bon film !!!!!!!!