" Holiday "

Une comédie française : « Holiday » de Guillaume Nicloux.
Réalisateur plutôt reconnu pour ses films noirs avec une très sombre trilogie composée d’ « Une affaire privée », de « Cette femme-là » et de « La clef » mais également pour l’adaptation du « Poulpe » (mi-polar, mi-comédie). Une seul gros film « Le concile de pierre » assez raté paraît-il (mais je ne l’ai pas vu) pourtant tiré d’un best-seller de Jean-Christophe Grangé (son meilleur d’après moi).
Le voilà avec un film dans une ambiance assez proche du Poulpe avec le même acteur principal (Jean-Pierre Daroussin) en moins polar bien que.

Un soir, Michel Trémois échoue dans la pharmacie d’une gare de province et se remémore le fil des événements qui, en deux jours, ont fait basculer sa vie : parti en week-end avec sa femme Nadine pour reconstruire leur couple et sauver leur sexualité, rien ne s’est finalement passé comme prévu...
Après une nuit folle et tumultueuse agrémentée de rencontres singulières, le réveil de Michel est brutal et douloureux.

Guillaume était sur 2 autres projets qui s’engageaient mal et il avait envie de respirer avec un petit film facile.
C’est une sorte de Cluedo dans un lieu clos.
Film d’ambiance sans être irrespirable comme pour sa trilogie qui lorgne vers la petite comédie (c’est pas du rire à gorge déployée) mais il y a des grands moments du fait surtout de personnages tout aussi frappadingues que possible.
On sent même à la fois dans le scénario et dans la réalisation un possible détour dans le bizarre à la David Lynch mais malheureusement, ce n’est qu’esquissé.

Une réalisation assez théâtrale ; pour mettre en valeur les acteurs mais pas un filmage comme pour sa trilogie. C’est plus commun mais c’est en accord avec l’histoire.

Le plus intéressant reste les personnages que je ne vous dévoilerais pas (tant ils se composent, se décomposent et se recomposent tout au long du film) et par là-même les acteurs.
Jean-Pierre Daroussin nous compose ce personnage proche de nous. Sa femme est jouée par la vraiment très belle Judith Godrèche, on retrouve encore Josiane Balasko (qui jouait dans la trilogie le rôle très fort d’une commissaire alcoolique) plus tous les autres dont on ne connaît pas les noms mais bien les têtes.

Pas désagréable, un peu timide je dirais, ce n’est pas un grand film, cela aurait pu en être un mais cela reste un bon moment.

Bon film !!!