" Somewhere "

Le nouveau film de Sofia Coppola : « Somewhere ».
Qui est bien sûr la fille du grand Françis Ford. C’est son 4ème film après « Virgin Suicide », « Lost in translation » et « Marie-Antoinette ».
Ce n’est pas une adaptation d’un livre et il a reçu le Lion d’Or au dernier Festival de Venise.

Johnny Marco est un acteur célèbre, il est riche, il a tout. Enfin… Son couple a éclaté, aussi ne voit-il pas souvent Cleo sa jeune fille de 11 ans. Et faut le reconnaître, il se fait royalement chier. Quand sa fille vient le voir, ce sont peut-être ses seuls moments de vie intense.

Là encore, pas un super film mais de bons moments.
Il y a sans doute une crédibilité de l’histoire ; Sofia connaît évidemment bien le milieu. Par contre essayer de mettre quelqu’un de concret et de connu dans le rôle du héros : pas facile ; on connaît pas le milieu, uniquement ses ouï-dire de par la presse people.
Si notre acteur se fait chier ; nous aussi très fréquemment.
Les seuls grands moments sont quand sa fille est là qui illumine de sa simplicité et de son soleil. Il faut dire que la complicité entre les 2 acteurs est nette.
L’histoire n’est pas spécialement très écrite et très excitante ; le film ne tient pas par ça.

Ni par sa réalisation éloquente, Sofia a voulu quelque chose de simple après « Marie-Antoinette » ; on peut le comprendre. Mais il n’y a rien de très « regardable » et une insistance parfois sur certaines scènes à rester longtemps (voire trop longtemps) sur le plan fixe alors qu’il ne se passe pas grand-chose. Et je ne vais pas jouer mon psy pour savoir pourquoi ce plan, à ce moment… mais ça ne me l’a pas fait.

L’intérêt primordial du film passe par les acteurs qui ne sont pas des grandes vedettes : le héros est joué par Stephen Dorff qui a un rôle donc assez singulier, plus introspectif que d’habitude (dernièrement, il jouait 13 dans l’adaptation de la BD « XIII ») ; il ne représente pas à mon sens le personnage en son entier, il le joue donc vraiment et plutôt bien, on sent son malaise, son mal-être (ah les stars !).
A ses côtés, Elle Fanning, la sœur de Dakota Fanning (un peu plus connue quand même, elle a rejoint les épisodes 2 et 3 de « Twilight ») qu’on avait vu depuis longtemps, c’est une enfant-actrice comme sa sœur, en particulier dans la très bonne mini-série « The lost Room » et dernièrement dans « L’étrange histoire de Benjamin Button » de Fincher et prochainement dans le nouveau film de Papa Coppola. Elle est le soleil du film, c’est clair, elle respire alors que le reste non.

Au final, je n’ai pas passé un moment de cinéma terriblement excitant comme je les aime ; ça peut se regarder une fois. C’est un petit film, conçu comme tel, qui pourrait dire des choses mais je ne trouve pas vraiment qu’elle y réussit grandement.

Bon film !!