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 " Black Swan "

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: " Black Swan "   " Black Swan " Icon_minitimeVen 11 Fév - 20:05

Premier grand film de 2011 : « Black Swan » de Darren Aronofsky.
Réalisateur viscéral à l’extrême ; donc j’ai tendance à l’apprécier fortement ; il se fit connaître avec « Pi » en 1998 (le film qui permet de se choper la migraine du siècle rien que par les bruits de la bande-son) ; il se permet de commencer la décennie des années 2000 avec le chef d’œuvre « Requiem for a dream » (ou le plus grand cauchemar mis sur pellicule avec « Seven » de Fincher). Puis patatra ; son film suivant périclite et il est obligé de le reprendre avec plus de modestie financière pour nous donner un film beau mais un peu désincarné, « The fountain ». Il change totalement de style avec un côté reportage pris sur le vif pour « The Wrestler » qui permet à Mickey Rourke de se choper quelques prix d’interprétation pour son rôle de catcheur en pleine perdition. En préparation d’un « Robocop 4 » (sorte de remake-reboot du premier : une mode d’Hollywood actuellement, voir le futur Spiderman), il se fait un petit film en attendant dans le monde de la danse classique qu’il connaît bien, sa sœur fut danseuse.

Nina est une jeune ballerine assez renfermée bien qu’excellente techniquement. Pour le futur spectacle du « Lac des cygnes » (de Tchaïkovski évidemment mais vous le saviez…), elle est choisie pour le double rôle : le cygne blanc qu’elle incarne naturellement et le cygne noir (son négatif ; sa part d’ombre, le côté libéré. Elle va devoir puiser en elle pour le trouver. Mais, une nouvelle danseuse arrive, Lily, si proche du cygne noir. C’est là que le cauchemar va commencer …

Le retour du grand Darren, c’est clair, le film est incroyablement fort mais un peu en dessous de « Requiem… », du fait de son scénario pourtant bien ficelé, intelligent, chausse-trappe et tout et tout mais de par sa thématique, totalement prévisible : mon pitch préserve quelques zones d’ombre (je suis gentil avec vous). Darren utilise encore une fois sa ligne de conduite : le « je », la première personne donc nous sommes dans l’univers de Nina du début à la fin. Pas d’échappatoire, nous assistons à sa chute au première loge : une chute physique et surtout mentale (paranoïa, illusion, folie). Je crois qu’on décode assez vite les troubles et qu’on peut les devancer : aussi peu de surprise au contraire de « Requiem… » où la progression pourtant naturelle était tellement contre-nature qu’on s’en prenait plein la gueule.

Pas grave, le filmage et le montage est là : les 2 mamelles de Darren. Reprenant le style reportage de « The Wrestler », la caméra suit notre héroïne dans tous les recoins possibles de sa psyché. On n’a jamais vu la danse comme ça, au plus près des corps, pour mieux sentir, leurs exceptions, leurs souffrances (le film ne devrait pas lancer de vocation tant c’est dur). La caméra est toujours en mouvement (mais pas excessif, ni vomitif) dansant également autour des personnages. Utilisation du miroir, du reflet pour bien marquer la thématique ; on peut adjoindre aussi une utilisation parcimonieuse des effets spéciaux pour représenter les névroses de notre héroïne (elle se voit partout, dans les autres) et puis il y a le spectacle final, l’apothéose où la transformation est totale (dans l’esprit de l’héroïne évidemment d’où un côté fantastique mais pas du tout réel ; j’espère…).

Natalie Portman continue son inexorable ascension après Mathilda chez « Léon », Amidala dans les « Star Wars », elle est ici Nina (un peu danseuse, elle a bossé comme une tarée pour faire semblant (mais bien), bref, elle a souffert). Un rôle à Oscar, elle est au bout du rouleau, ils aiment ça aux Oscars ; elle s’est investie, c’est certain ; ça sera sûrement un grand rôle dans sa carrière.
Mila Kunis est Lily, on l’a vraiment découvert en 2002 dans « American Psycho 2 » mais elle est dans le métier un peu comme Natalie depuis toute petite ; on l’avait vu dernièrement dans « Le livre d’Eli » des frères Hughes : son rôle est évidemment en retrait par rapport à Natalie mais elle a une présence magnétique.
Vincent Cassel est le directeur de la troupe, un rôle un peu tyrannique comme les aime Vincent : on aime aussi le détester.

Même si c’est un peu en deçà de « Requiem... », c’est néanmoins un grand film viscéral, un cauchemar sur pellicule une nouvelle fois. Une maîtrise totale pour un résultat sans appel.
Bon film.
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