Damonx
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: " Minuit à Paris " Dim 22 Mai - 11:46 | |
| Le nouveau Woody Allen : « Minuit à Paris ». Après des escapades en Angleterre et en Espagne, somme toute assez moyennes, le voilà qui débarque à Paris, France. Et la bande-annonce laissait augurer un produit une nouvelle fois pas top + la présence de madame Sarkozy : cela sentait le pétard mouillé.
Un couple de futurs mariés américains arrive à Paris : Gil est romancier en devenir ; Inez aime le Paris de carte postale. Un soir à Minuit, il monte dans une voiture ancienne qui l’emmène dans le Paris des Années 1920 et rencontre les grands artistes de l’époque…
Le générique montre un Paris idyllique avec une petite musique jazzy très Django Reinhardt (assez chiante à la longue) : houlà, la version touristique me fait déjà grincer des dents. Présentation du couple : des riches, inutiles et vains. Je crains le pire. Et puis le voyage dans le temps qui ne sera jamais expliqué, prouvé : est-ce une réalité fantastique, est-ce dans sa tête ? Ses rencontres sont évidemment le sel de sa vie parisienne : Hemingway, Picasso, Dali, etc…Derrière tout cela, on sent évidemment le propre désir de Woody Allen qui doit se dire qu’il a vécu à la mauvaise époque ; lui qui n’est pas reconnu tellement dans son pays (d’où sa fuite artistique en Europe). Son film ne marchera sans doute pas aux USA : ils ne connaissent pas évidemment ces artistes de renom… Les séquences du passé ont le charme des rencontres intellectuelles et amoureuses : il va d’ailleurs rencontrer quelqu’un qui va le réveiller vis-à-vis de sa propre futur histoire avec Inez. Ce passé le nourrira-t-il pour sa vie présente ? Muet je serai.
Visuellement, Paris n’a jamais été autant ensoleillé ; ça fait vraiment carte postale. En même temps, cette comédie romantique (elle est cela) ne pourrait se passer dans des terrains vagues bien glauques. Cela se passe souvent la nuit dans des lieux assez « classes » (rappelez-vous le titre et puis ça fait comme Cendrillon, un carrosse vient le prendre pour l’emmener) avec la lumière scintillante de Darius Kondji (notre chef opérateur français que tout le monde s’arrache depuis plus de 10 ans). Evidemment comme tout Woody Allen, c’est plutôt centré sur les acteurs et sur les mots.
Un casting hétéroclite avec Owen Wilson dans le rôle du héros (acteur pas extraordinaire mais dont le côté un peu out en fait par là même un héros très Allenien), Rachel McAdams, sa future femme (dont j’ai vu presque aucun de ses films est vraiment mignonne) puis des apparitions, Marion Cotillard, encore plus mimi, Adrian Brody en Dali (exceptionnellement drôle), Michael Sheen, etc et notre première dame qui parle un anglais pas terrible (forcé paraît-il).
Au final, pas un grand film mais dont le sujet un peu nostalgique, mieux orchestré avec un vrai propos, aurait pu être plus intéressant (on est loin de « La rose pourpre du Caire »). Pas un grand Woody Allen mais tout à fait regardable.
Bon film !!! | |
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