Locomovies
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


COLLECTIF VIDEO NUMERIQUE
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 [Rec]

Aller en bas 
AuteurMessage
Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

[Rec] Empty
MessageSujet: [Rec]   [Rec] Icon_minitimeVen 2 Mai - 10:48

Et on retourne en Espagne avec un film d’horreur « [Rec] » du duo Jaume Balaguero – Paco Plaza.
Balaguero a été découvert en 2000 avec « La Secte sans nom » (3 prix au festival de Gerardmer ») ensuite « Darkness » avec un casting international (Anna Paquin (Malicia dans les 3 « X-men », Lena Olin la maman de Sydney dans la série « Alias ») puis « Fragile » sorti uniquement (et honteusement) en DVD et sur Canal+ avec Calista Flockhart (Ally Mc Beal herself) : une certaine reconnaissance dans le bouillonnant vivier du cinéma fantastique espagnol.
Paco a réalisé en 2001 « Les enfants d’Abraham » ; assez réussi également puis après les distributeurs français l’oublient pour célébrer un cinéma français moribond et incapable de s’élever… passons…
Nos 2 compères ont fait un reportage sur la télé-réalité, en particulier sur la Star Academy locale : ils ont décidé de poursuivre en utilisant les mêmes outils pour un film d’horreur en huis clos.

Angéla est journaliste pour une télévision locale. Accompagnée de son caméraman, elle relate le quotidien de ceux qui travaillent la nuit.
Ce soir, elle est dans une caserne de pompiers. La nuit est calme, aucune urgence. Jusqu'au coup de fil d'une vieille dame qui réclame du secours. Le tandem suit les pompiers et découvre en arrivant sur place des voisins très inquiets. D'horribles cris ont été entendus dans l'appartement de la vieille dame. Angéla perçoit la tension des habitants, son reportage devrait enfin sortir de la routine... Elle n'imagine pas à quel point !



L’idée très à la mode est de permettre l’immersion du spectateur dans la fiction : au final, que cela soit le cinéma, la télé-réalité, le jeux vidéo ; ça ne fonctionne pas vraiment tout simplement parce que malgré ce que disent tous ces foutus psychologues décalqués du bulbe et autres intellectuels dépassés par leur époque qui l’ont ainsi dans l’os. Nous savons où nous sommes : dans la merde et on regarde des programmes de merde non pas pour oublier mais parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre.
La réalité virtuelle est encore loin.
En fait, notre réception de la fiction marche en fonction de sa qualité d’écriture, de réalisation et d’interprétation et de nos capacités de décodage et de notre désir de laisser-aller ou pas.
Un film d’horreur a normalement pour but de faire peur ; c’est d’autant plus difficile qu’on a tout vu, tout entendu.
Le nouveau phénomène initié au grand public par « Blair Witch » a été de faire croire que la frontière avait été franchie, qu’on regardait non pas une fiction, mais plutôt un reportage d’une réalité. Peut-on être confus ?
Ce film était sympa mais frustrant : la réalité est terne tout comme l’était le film.
Je vous ai parlé récemment de « Cloverfield », le blockbuster vidéo (hérésie sensique par excellence) qui était tout autant frustrant.
Ce nouvel film est plus réussi mais a des lacunes aussi.

L’idée de la mise en scène est que tout est filmé par le caméraman de télévision, que la caméra est donc presque un personnage à part entière ; aussi y’a-t-il peu de coupures (hormis celles de la caméra pour raison x ou y) mais on est dans un film ce qui veut dire montage, ellipses donc non réalité, donc système vicié à la base.
Une vision unique = un point de vue ; élément intéressant car se rapprochant de celle du spectateur.
Une caméra qui bouge tout le temps : je ne savais pas qu’elles avaient des poumons, ces petites caméras car elles bougent comme si elles devaient reprendre leur souffle. Mais que font les caméramans qui ne sont pas maîtres de leurs engins ? Bref, comme « Cloverfield », y’a des moments où on est frustré car on ne distingue rien (dommage pour les maquillages des diverses créatures : soit y’a pas assez de lumières, soit ça valdingue tellement).
Mais…
Tout ça organise quand même une tension plutôt assez efficace, il me faut bien l’avouer ; on peut dire que ça bouillonne d’énergie et c’est ce qu’il faut.

Côté scénario : faut vous l’avouer tout de go, c’est un film de zombies ou d’infectés (attention bientôt un nouveau genre qui ne pourra pas se mélanger à un autre parce que c’est sale… ; ah pauvre époque qui a besoin de catégoriser à tout va) et l’élément énervant est qu’on entend toujours les mêmes répliques, qu’on voit les mêmes gestes.
Nous sommes des spectateurs consommateurs : on sait ce que c’est qu’un zombie, un vampire, un tueur en série, un cyborg tueur, une pute suceuse, un flic dépressif, un héros surpuissant ; on sait par cœur comme détruire tout ça. Pourquoi les héros de fiction s’en étonnent toujours ; ce qui fait qu’on est à des années-lumières scénaristiques des personnages. Ca me dérange à force : soit on fait dans l’originalité (c’est rare) avec du mystère soit on balise mais on avance rapidos car les explications entendues 1000 fois, y’en a marre.
C’est là par exemple que je préfère un Night Shyamalan qui emberlificote à souhait sur des sujets hyper-rebattus (ça doit mon côté ancien MJ de jeux de Rôle, à force de manipuler les joueurs, faut trouver tant de manières que cela vous ouvre le cerveau).
Donc, là côté originalité, c’est pas vraiment ça.
Les acteurs nous sont plutôt inconnus ; c’est peut-être pas un mal mais je l’ai vu en français et la post-synchronisation était assez mauvaise ; c’est des choses qui peuvent vous faire décrocher, c’est assez irritant. Ça se calme quand la situation devient plus chaotique vu que la caméra bouge tout le temps et donc on voit plus les visages et encore moins les bouches.

C’et un film d’ambiance ; on dit que cela se rapprocherait assez du jeux vidéo « Résident Evil » ; je ne connaît pas d’un point de vue « gamer » ; donc je ne peux le dire.
Ambiance mais action, volubilité, excitation ; très différent de l’ambiance de « L’orphelinat » autre film fantastique espagnol dont je vous ai parlé récemment.
Tout à fait regardable ; effrayant ( ? je ne crois pas ; je connais trop bien les mécanismes de la peur ; c’est plutôt sur les accélérations ici que cela marche, une tension basée sur l’empressement).
Sur le principe, je dirais que c’est le meilleur film dans le genre.
Normalement, le dernier Georges Romero (monsieur Zombie himself) devrait arriver cet été, c’est le 5ème volet sur les zombies et c’est un journal vidéo, un témoignage qui se voudrait réaliste, il s’appelle d’ailleurs « Diary of the dead » ; on peut espérer qu’il va renouveler le genre ou lui apporter la caution « intelligente » du fait que le sens est très important chez Romero : il a toujours critiqué la société humaine et américaine. Parler de notre rapport à la réalité ? Ca pourrait le faire et il pourrait y arriver le bougre.

Bon film !!!!
Revenir en haut Aller en bas
 
[Rec]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Locomovies :: Le comptoir :: La critique ciné endiablée de Damon-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser