G.A.L.

Encore un film espagnol, un thriller politique avec « G.A.L. » de Michel Courtois.
Réalisateur franco-espagnol qui a travaillé pour la télévision, réalise son premier film en 1999 avec Richard Berry, « Une journée de merde » qui nous faisait passer 1h30 de …
Ensuite, il fait la série « Le Lycée » passée sur M6 (j’ai pas vraiment vu donc no comment) et en 2004, il fait son premier film espagnol, « El Lobo » sur l’ ETA avec Edouard Noriega et Patrick Bruel, passé dans les mêmes temps sur Canal+ : j’ai pas vu mais j’aurais aimé (le film a eu un grand succès en Espagne et a gagné 2 Goyas).
En 2007, il est à l’origine d’une série d’après le livre (on peut pas trouver une autre appellation ??) de Marc Levy, « Où est-tu ? ».
Puis voilà notre film et un autre devrait sortir avec l’acteur (quoi ???) Passi (est-il un chanteur également ??) : « Skate or die » (ça laisse rêveur…).
Voilà pour l’homme.

Espagne, dans les années 80 : le pays est meurtri quotidiennement par les attentats de l’ETA, mouvement séparatiste basque, auxquels répond la violence du GAL, Groupe Antiterroriste de Libération. Manuel Mallo et Marta Castillo, journalistes d’un quotidien national, sont contactés par une taupe qui dit pouvoir leur apporter la preuve des liens unissant le
GAL à de hauts responsables du gouvernement espagnol.
De quoi provoquer le scandale du siècle, à condition d’être prêt à risquer sa vie pour l’info…


Encore un film sur l’ETA pour le réalisateur et encore un film sur le terrorisme après un documentaire « 11 mars, histoire d’un attentat » sur les attentats qui ont frappé Madrid en mars 2004. Un thriller politique sur une histoire vraie avec des conséquences importantes qui vous seront dévoilées à la fin (je ne vous en fait donc pas part).
Histoire ténébreuse s’il en est avec un montage rétroactif parfois pour expliquer les dépositions et autres révélations : le but est de savoir qui a créer le GAL et comment. On en sera plus à la fin.
Le rythme du film est à mon avis le principal point négatif : c’est pas très haletant malgré ce qu’on va vous en dire dans la presse (je suis payé par personne, alors…), c’est plutôt dommage pour un thriller.
On parle de certains excès cinématographiques : sont-ce les exécutions ? Ce sont les seuls moments cinématographiques et plutôt réussis à mon sens ; heureusement qu’ils sont là. On ne regarde pas un reportage, il peut y avoir donc du lyrisme, de l’emphase.
Et nos personnages risquent-ils leur vie ? Ca ne se voit pas vraiment dans le film ? Il manque l’aura de danger sur la tête de nos journalistes ; élément qui pourrait nous scotcher à notre siège du fait de la tension palpable… et ben non.

Plutôt un film de personnages avec peu d’acteurs qu’on connaît, on est donc peu parasité et pourtant. Dans le rôle du journaliste, on retrouve José Garcia (peu connu en Espagne ; trop chez nous) ; plutôt bon acteur ; il joue ici dans une langue qu’il manie peu et cela se voit ou s’entend : les longues tirades passent mal ; elles font récitées et son rôle un peu intériorisé est plutôt fades (il a fait de meilleures performances dans le genre mais il me semble que cela fait un petit bout de temps qu’il stagne ou baisse, voir « Minor » le truc d’Annaud). Sa camarade Natalia Verbeke (que je n’ai vu que dans « Jeu de rôle » de Mateo Gil, très bon au demeurant) est la véritable héroïne et elle est très bien, elle, un jeu enfiévrée mais sans exubérance rajoutée.
On retrouve un autre acteur français, Bernard Le Coq (mais si le papa de la série à succès « La famille formidable ») qui joue ici le Premier ministre et qui est doublé en Espagnol. Pourquoi le prendre alors, ça nous fait un truc bizarre à nous français.

Au final, un peu mitigé, pas hyper passionnant, pas une bouse non plus ; un thriller qui aurait mérité d’être plus cinématographique ; d’avoir une vraie vision de cinéma : mais c’est un mec habitué à la télévision ; ceci explique peut-être cela.

Bon film !!!!