"Jeux de pouvoir"

Un thriller journalistico-politique : « Jeux de pouvoir » de Kevin MacDonald.
Bien qu’ayant réalisé des documentaires avant, c’est en 2006 qu’on le découvre avec son troisième long-métrage « Le dernier roi d’Ecosse » avec Forrest Whitaker.
Le film est une adaptation d’une mini-série anglaise du même nom, bien moins hollywoodienne, mais dont je n’ai que des souvenirs épars.

Stephen Collins est membre du Congrès américain et préside le comité qui supervise les dépenses de la Défense. Ambitieux, il incarne l'avenir de son parti et pourrait bien devenir un des leaders du pays. Lorsque sa jeune assistante meurt dans des circonstances mystérieuses, certains secrets font surface...
Cal McAffrey, journaliste chevronné et ami de longue date de Collins, est chargé par sa rédactrice en chef, d'enquêter sur l'affaire. Avec une jeune journaliste, Della Frye, McAffrey tente de démêler cet embriglio. Il ignore qu'il s'attaque à un complot qui menace les structures mêmes du pouvoir. Lorsque des milliards sont en jeu, tout le monde devient suspect...


Thriller aux multiples rebondissements (mais sans qu’il n’y en ai trop ; un piège très souvent) qui permettent de relancer l’enquête : on ne s’ennuie donc pas un instant même si l’originalité n’est pas exemplaire.
L’histoire réunit à la fois la Grande Histoire (la politique, l’Armée, la guerre, les Affaires) et les histoires personnelles des héros (les petits secrets de l’amitié).

Si la réalisation est propre, presque télévisuelle (pour une fois cela ne sera pas négatif), il y a un côté docu qui fait réaliste du côté journaliste ; nous somme quand même loin d’un grand projet de mise en scène comme pour « Révélation » (« The insider » en English) de Michael Mann avec également Russel Crowe.
Mais la réalisation est là pour nous lier l’histoire et nous manipuler un peu ; et cela est plutôt bien fait.

C’est un film de personnages qui ne sont pas d’une originalité folle, ils sont attachés à un genre. C’est évidemment les acteurs qui vont faire la différence : Russel Crowe joue son sempiternel redresseur de tort en le rendant à la fois sympathique et très humain. Ben Affleck joue le politicien assez lisse sur lui (comme l’acteur que j’aime comme vous le savez). Helen Mirren est la rédactrice en chef qui veut évidemment avoir les scoops avant tout le monde et en même temps que l’enquête soit bien faite. + l’atout charme avec Robin Wright en simili Kim Basinger et la petit nouvelle Rachel McAdams (qui fait du cinéma depuis belle lurette mais que je n’avais remarqué que dans la promo pour le mauvais film « Red Eyes » de Wes Craven en 2005 (oui car je n’ai pas vu le film quand même puisque je vous dis qu’il est mauvais) qui est toute mimi sans pour autant coucher avec le héros ; vu que l’histoire d’amour est ailleurs.
Bon casting avec également des dialogues savoureux qui apportent un peu d’humour à cette histoire qui n’en n’a pas dans ses fondements.

Au final, on passe un bon moment avec un produit de série bien emballé.

Bon film !!