Damonx
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: "2012" Ven 27 Nov - 20:39 | |
| Le film le plus catastrophique jamais réalisé : « 2012 » de Roland Emmerich. Le maître des films à grand spectacle et à grande destruction (cela a même énervé Spielberg qui s’est vengé avec son « Guerre des mondes » très puissant au niveau des destructions massives) avec « Independance day » (du n’importe quoi mais bien fait), « Godzilla » (du n’importe quoi mais mal fait), « Le jour d’après » (presque son meilleur film), a décidé de faire le film ultime au niveau destruction : le film de la fin du monde. Il lui fallait une bonne réussite après le calamiteux « 10000 » de 2008 (un film soi-disant se passant à la préhistoire ; bien fait mais complètement hors de propos avec un style visuel de jeune pré-pubère : un film chiant à l’image de sa scène d’action finale inexistante).
2012, c’est l’année calculée par les mayas durant laquelle devrait se dérouler un cataclysme planétaire décimant toute vie sur Terre : la meilleur année donc. Des scientifiques le prouvent dès 2009 et avertissent les autorités qui préparent alors le plan de la sauvegarde humaine. Le temps est compté. Un écrivain de SF, divorcé, va se retrouver avec sa famille quand les terribles évènements vont commencer : un combat pour survivre va les relier ensemble.
C’est beau hein !!! En même temps d’être un incroyable spectacle, peut-être le plus effroyable au niveau des destructions (peut-on aller plus loin ?), nous avons à faire surtout à du n’importe quoi mais tellement décérébré que c’en est agréable : le blockbuster ultime !!
Pas un film à scénar, évidemment, des très gros poncifs : la conspiration, la famille qui se retrouve dans les péripéties, le chien qui ne peut être sacrifié (scène célèbre de « Independance day » d’actualité dans ce nouveau film évidemment) ; les gentils sauvés, les salauds exterminés (Dieu est Juste !!!). Le truc amusant si vous avez fait attention depuis la sortie du film : des émissions sur la possible fin du monde (en 2012 ou pas ?? ; Sarkosy = un élément accélérateur ou Ségolène ?) ; et surtout une avalanche de rumeurs sur le net (pléonasme) qui a obligé la NASA à faire un communiqué : Non, tout va bien, il fait beau, la fonte des glaces s’accélère mais normalement, la couche d’ozone est presque détruite, l’Afrique se meurt, les riches s’engraissent, les occidentaux consomment à tout va, les services publics sont en grève, TF1 et France 2 ne passent pas les séries dans l’ordre et y’aura bien un nouveau Star Ac : donc pas d’inquiétude à avoir. Mais pourquoi tout ça ? car les gouvernements sont au courant que tout va mal (on se demande des fois !!! mais bon…) et préparent dans le plus grand secret un moyen pour sauvegarder une partie de l’humanité (oui pas tout le monde, 6 à 8 milliards sur Terre, c’est un peu trop et une purge n’est jamais mauvaise – il faut bien choisir qui est à même d’offrir un avantage pour le futur. Si on dispose de beaucoup d’argents, c’est bien : des princes arabes et des criminels, y’en aura à la pelle dans le futur : message très clair du film et surtout très clairvoyant) : le mythe de Noé redistribué ; d’une telle évidence vu que le Déluge est la matérialisation de la première fin du monde. Oui, d’après les spécialistes, la Terre fut détruite plusieurs fois (et je compte pas les attaques des forces de Véga dans les années 70 vu qu’on avait Goldorak à l’époque pour nous sauver) : c’est là que tu dis en écoutant des spécialistes qui t’expliquent ce qu’est une fin du monde (« C dans l’air » sur France 5), putain le nombre de connards qui peuvent exister !!! Donc les gouvernements nous cachent des choses et la crise économique a permis de faire disparaître beaucoup d’argents dans des projets inconnus et v’l’a t’y pas qu’il y a une grippe (au bon moment) qui va décimer en avance un peu l’humanité pour faire de la place sur les Arches : cela a alerté les Penseurs du net et engagé un mouvement de peur voire de panique (plus aux USA, il faut bien le dire ; normal, nous, nous avons foi en notre gouvernement qui pense qu’à nous). Un gros poncif mais en même temps très normal d’où des assassinats pour éviter des fuites : certains s’étonnent (les héros bons et positifs, voire chrétiens). Elément que j’apprécie plus est le vrai héros joué par John Cuzack (un acteur qui a fait un peu de tout avec un certain talent) : un écrivain de SF qui a écrit un livre (peu vendu – le monde ne croit plus à la SF projective : le romancier français Dantec en a donné une raison ; y’a pas de futur ; si ça se trouve, c’est ce camé qui a raison !!!) sur une histoire de fuite de l’humanité dans l’espace pour éviter un désastre (au passage, notre écrivain français Bernard Werber l’a déjà écrit : « Pavillon des étoiles » ; 1000 fois plus intelligent que ce film évidemment). Vous devez le savoir, notre réussite spatiale est très relative, donc des vaisseaux spatiaux pour sauver l’humanité, c’est pas pour 2012 ; par contre des sous-marins géants, ça on peut faire et vous les verrez si vous allez voir le film (je vous enlève au passage un arc scénaristique : tout le monde croit évidemment qu’on construit des vaisseaux spatiaux puisque tout le monde sait que les soucoupes volantes d’« Independance day » sont gardées dans la zone 51 ; donc la technologie extra-terrestre, on l’a : vous avez remarqué les progrès exceptionnels de l’humanité depuis 1996, hormis des difficultés pour voler entre des tours en 2001 ; en 2012, on sait faire, vous verrez !!! Ne cherchez pas des grands moments d’intelligence dans ce film, plutôt du comique : qu’est-ce qu’une fin du monde ? (on vous le dis, y’en a tous les jours, c’est banale une fin du monde). D’ailleurs, on n’est pas venu pour ça !
Non, mais pour les images de destruction à très grande échelle : des tremblements de terre géants, des irruptions volcaniques, des raz de marée, des villes qui s’écroulent sur elle-même. Hallucinant il faut le voir pour y croire. Le problème du film est qu’il faut s’infuser comme dans tous films catastrophes, la présentation et les aventures de héros humains qui seront parfois sacrifiés et ça c’est dur pour notre petit cœur. Même si les acteurs sont bons, on s’en fout qu’ils survivent, on est là pour voir des destructions. Pas des morts, on en voit très rarement, faut dire que les destructions ne sont plus à l’échelle humaine alors voir des petits silhouettes écrasées par des building, c’est un peu comme ces corps se jetant des tours jumelles avec le Requiem de Mozart en fond sonore : et bein c’est beau !!! Bref du spectacle énorme et désincarné (c’en est la limite mais si on le sait) avec des moments de n’importe nawak : le héros quitte Los Angeles qui se démolie par le grand Big one de 11/10 avec d’énormes cascades alors que tout s’effondre, pareil à Yellowstone quand tout explose ; y’en a à la pelle comme cela. Le film est le contraire absolu de « La guerre des mondes » de Spielberg qui restait sur un plan humain avec des poncifs également mais on avait peur pour les personnages, on ressentait la peur des autres aussi et leur violence. Ici, tout est anesthésié, MTVisé, Youtubeisé ; c’est un grand jeu vidéo avec la conviction certaine de son réalisateur, c’est un film, c’est pas grave. Dommage vu l’ampleur du désastre qui est de l’Art par lui-même : Dieu enfin punit l’Homme. Le seul problème est qu’il rate encore une fois : y’a des survivants et rebelote dans quelques milliers d’années : personne ne peut arrêter cette connerie !!!
Des acteurs, oui quand même au milieu de tout ça : Cuzack égal à lui-même pour un rôle physique alors que c’est un écrivain qui n’a pas le temps de beaucoup écrire ; Danny Glover incarne le président (normal, un noir à la Maison Blanche ; Roland avait envisagé une femme au départ mais pas tout à la fois, les américains ont commencé par un black, on verra la femme pour la prochaine fois) ; Thandie Newton joue sa fille ; Woody Harrelson est le paranoïaque et prophétique animateur radio (à mon image quoi !!!) qui parle jusqu’au bout en direct du « ahhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!! » (sur ça je le laisse ; j’ai déjà mon ticket sur l’Arche !!!). Un élément marrant est l’absence de Nicolas Sarkosy dans cette histoire ; nous voyons des tables rondes des grands de ce monde, nous reconnaissons Angela mais pas Nico, il est effacé, il ne parle pas, il ne sauve pas le monde ; comme il doit être déçu, on sait même pas s’il est vivant à la fin alors qu’on sait que le premier ministre italien s’est écrasé…
Donc un film à voir au cinéma. Sur votre mobile, la destruction du monde, c’est pas pareil et en divx, la pixellisation, c’est pas le panard. Sachez que la date est le 21 décembre 2012 : prenez vos agendas et préparez vous à vous confessez !!!!
Bon film !!! | |
|