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 "Coco Chanel et Igor Stravinsky"

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: "Coco Chanel et Igor Stravinsky"   "Coco Chanel et Igor Stravinsky" Icon_minitimeLun 4 Jan - 12:29

Un autre film français… cette fois bien mieux réussi : « Coco Chanel et Igor Stravinsky » de Jan Kounen.
Enfant terrible du cinéma français, auteur de courts et moyens-métrages ultra cultes et de quelques films que les critiques foudroierons de leurs sentences définitives : « Dobermann » (un des meilleurs films trash français), « Blueberry » (une adaptation assez personnelle mais au final très belle des aventures de notre soldat de BD) et « 99 F », adaptation proche d’un « Fight club » du livre de Beigbeder.
Des univers différents à chaque fois, un sens de l’image et de la provoc.
Un nouvel univers avec un film d’époque sur une passion d’artistes.

Les années 1920, Coco Chanel est une femme d’affaire et artiste bien installée dans la capitale. Igor Stavinsky présente son œuvre encore inachevé « Le Sacre du printemps » devant l’intelligentsia française qui conspue cette œuvre trop nouvelle.
La rencontre entre ces 2 êtres va se transformer en une passion dévorante sous le regard de la femme de Stravinsky.


Jan commence dans le feu de l’action : la présentation du spectacle au théâtre des Champs-Elysées : musique ultra puissante avec des accents atonaux peu courants pour l’époque (sa musique va servir aux grands compositeurs de musique de films comme Hermann, John Williams et surtout Jerry Goldsmith) avec en plus une chorégraphie dirigée par Nijinski très (trop ?) en avance également. Emeute garantie.
Séquence très forte (j’adore aussi le morceau aussi, l’un des plus violents et mélodiques de la musique contemporaine) qui exprime également des sentiments plus personnels à l’auteur : son œuvre a été également conspuée à chaque fois, faut dire qu’il cherche aussi mais en même temps, c’est le boulot d’un créateur de dépoussiérer l’ordre établi.
Sinon le film serait un histoire d’amour à trois : classique s’il en est. Mais nouveau pour Kounen, faire un film sur l’affectif, l’intimité, il n’y avait pas touché encore et de façon subtile.

Adapté du livre de Chris Greenhalgh qu’il a scénarisé lui-même, l’histoire met en parallèle l’histoire d’amour entre ces 2 êtres et leur créativité durant leur histoire : Igor écrit le finalité du « Sacre » et Coco « crée » son « numéro 5 ».
Je suis plus impressionné par les moments de création d’Igor sur les plus beaux passages du « Sacre » permettant de voir son état affectif en ces moments.
Adultère qui pourrait être banal si ce n’est que tout est orchestré par Coco ; elle invite la famille Stravinsky chez elle, elle couche avec le mari alors que la femme et les enfants ne sont pas loin (je sais, l’excitation est d’autant plus forte). Il faut dire que ce qu’Elle veut, Elle l’obtient. La méchante de l’Histoire assurément ; elle le comprendra au bout d’un moment en voyant le combat, l’acharnement et la dignité de l’épouse bafouée.
Et Kounen, éloigné de sa violence habituelle et cartoonesque, arrive parfaitement à donner vie à ces émotions fortes écrites dans le scénario par sa mise en scène.

Plus classique certes mais pas planplan néanmoins ; il use parfaitement de la grammaire cinématographique pour placer les personnages dans les différents plans et construire ainsi une sorte de parcours, de champ et de contre-champ pouvant autant signifier des secrets mais bien compris par d’autres qui ne seraient pas dans la confidence.
Moins de mouvements excités que par le passé, la caméra de Kounen explore plus les visages pour voir au-delà.
Belle photographie.

Et des acteurs au diapason. Coco était incarnée il n’y a pas longtemps par Audrey Tautou dans le film d’Anne Fontaine « Coco avant Chanel » ; un autre visage, une autre interprétation par la sublimissime Anna Mougladis à la voix rauque, au phrasé plus noble que celui d’Audrey Tautou (son personnage était encore le petit titi parisien – là il a grandi).
Elle a ce côté fortement femme fatale, voire veuve noire qui fait du personnage : une icône cinématographique assez forte. Notre Anna n’a pas fini de faire parler d’elle, elle sera Juliette Gréco dans le biopic « Serge Gainsbourg » de Joan Sfar (à sortir prochainement)
Igor (que je connais moins) est un personnage plus intériorisé, il s’exprime plus avec la musique (et quelle musique) interprété par l’acteur danois Mads Mikkelsen (la trilogie « Pusher » et le méchant du 007 « Casino royale » où il était « Le Chiffre ».
Quand à la femme d’Igor, elle est joué par une vraie russe Elena Moroza (enfant star avec une certaine carière mais le cinéma russe...), au visuel assez étrange (les sourcils ont été rasés – est-ce le fait de la maladie du personnage qui est en phase terminale ; en tous cas on se croirait dans le « Dune » de Lynch avec ce personnage tout aussi séduisant (de jolis yeux bleus) que bizarre).

Un film qui nous emporte par la tumultueuse musique d’un génie ; on ne peut pas être insensible à leur passion non plus : cela pourrait devenir un classique mais la critique n’aime pas trop Jan Kounen qui ne l’aime pas à son tour.
Qu’importe.

Bon film !!!
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