Damonx
Nombre de messages : 854 Date d'inscription : 21/02/2008
| Sujet: " Au fond des bois " Mar 26 Oct - 17:59 | |
| Un film contrasté qui ne m’a pas convaincu : « Au fond des bois » de Benoît Jacquot. Un réalisateur que je ne suis pas vraiment, il est là depuis le milieu des années 70, se fait mieux connaître en 1990 avec « La Désenchantée » avec la toute jeune Judith Godrèche, puis nous fait découvrir la Virginie Ledoyen dans « la fille seule ». Il travaille souvent avec Isabelle Huppert, Luchini, Auteuil (« Sade ») et Isild Le Besco pour la quatrième fois avec ce nouveau film. Ce film est tiré d’un fait divers jugé par la cour d’assises du Var de 1865.
En 1865, dans le sud de la France, une jeune villageoise quitte la maison paternelle pour suivre un vagabond dans les bois. De gré ou de force ?
Le film m’a hérissé et ce jusqu’à la fin ; il est parfois étrange, voire fantastique (arguments en faveur) et souvent gratuit, à côté de la plaque, risible.
Le scénario a une lacune principale : il n’a pas d’enjeu dramatique. Le « de gré ou de force » sera l’enjeu du procès. Procès qui est sans doute la partie la plus solide ; peut-être car la plus connue de par les écrits existants. Mais cet enlèvement n’est qu’un ensemble de scènes assez bizarres entrecoupées d’accouplements plus ou moins coordonnés. Ce vagabond serait investi de pouvoirs hypnotiques (pas vraiment prouvé au procès) et amateur de tours de magie : il parle une drôle de langue (un mélange) ; il est fruste ; débilisant ou au contraire un peu au-dessus. On en saura pas beaucoup sur lui ; ni sur la fille qu’il enlève tant elle est bizarre elle aussi, particulièrement bien frappadingue (peut-être plus que lui). J’ai l’impression que le scénario survole le sujet sans en parler vraiment.
Visuellement, il y a une présence notable de la Nature. C’est plutôt bien filmé ; il y a de beaux paysages.
Pour faire passer le message, le couple vedette est assez horripilant. L’actrice est donc Isild Le Besco, qui a un jeu particulier à l’image de son physique. J’adhère pas. Le garçon est un jeune argentin du nom de Nahuel Perez Biscavart, vu dans « La sangre Brota » (que j’avais vu et peu apprécié) qui a reçu le prix du public à la semaine de la critique cannoise en 2008. Il a un côté halluciné qui va bien avec le rôle. Mais le couple s’est fait un tel potage de champignons hallucinogènes que je ne pouvais les suivre ; je n’ai pu m’identifier ou ressentir quoi que ce soit pour eux. Je suis donc passé à côté.
Bon film !!!!!!!!!!! | |
|