" Robin des bois "

Une relecture d’un mythe avec « Robin des bois » de Ridley Scott qui pour l’occasion retrouve son acteur Russel Crowe pour la 5ème fois.
Leur dernière collaboration datait de 2008 avec « Mensonge d’état », le dernier Ridley Scott d’ailleurs.
Des Robin des bois au cinéma, c’est un peu comme des Zorro, y’en a quelques uns : celui de Curtiz de 1938 avec Errol Flyn (le film d’aventure par excellence), celui de Disney datant de 1973, le Kevin Reynolds de 1991 avec l’autre Kevin, Costner (le film pop-rock dixit Russel Crowe « un clip pour Bon Jovi » selon lui), un de John Irvin toujours en 1991 avec Patrick Bergin (l’un des plus réalistes et par là même proche de cette nouvelle version sur certains ponts) : l’idée générale pour le nouveau film, parler de ce qui s’est passé avant, bref créer la légende (idée générale du cinéma depuis plus de 10 ans ; en bien ou en mal, surtout pour nous obliger encore et toujours à dépenser).

De retour des croisades, le roi Richard Cœur de Lion succombe dans l’attaque d’un château français. C’est la consternation : le roi est mort. Donc Vive le roi !! Enfin son frère : le prince Jean sans Terre qui se retrouve à en avoir une terre maintenant. Quand à Robin me direz-vous, et bien c’était un archer au service de ce roi. De retour en Angleterre, il va se retrouver embarquer dans de drôles d’aventures avec usurpation d’identité ; découverte d’un complot de ces salopards de français qui veulent la terre de Jean et puis des combats, une Marianne et un peu tous les ingrédients d’un Robin des bois.

Même si on est très loin de l’ambiance habituelle, on a plus l’impression d’une suite de « Kingdom of Heaven » de Ridley Scott également, un film de guerre médiévale qu’un film d’embuscade dans la forêt de Sherwood. Normal, vu que Robin n’est pas encore « Robin des bois ». C’est pas un noble, son nom n’est pas le même mais on retrouve déjà les oripeaux avec ses copains d’infortunes comme Petit Jean, le frère Tuck, le Sheriff de Nottingham en moins important pour l’instant.
Une histoire passablement compliquée pour expliquer le contexte avec les complots des français et les manœuvres du traître dans le camp anglais (c’est le serpent dans le Disney ; il a le même crâne chauve, il pourrait siffler, il a reçu une flèche un peu au mauvais endroit) ; on rajoute à ça que Robin doit découvrir ses origines ; on comprendra que c’est un héros élu (comme tous les héros). Sur 2h30, y’a des passages dialogués assez lourds.
Mais sur la longueur, la narration arrive à mettre en place la légende même si des éléments peuvent nous sembler bizarres avec les autres versions bien plus simplettes mais cela n’est pas si grave.
Comme tout Blockbuster, une histoire longue, passablement touffue, avec beaucoup de personnages qui n’ont pas toujours beaucoup de substances (les compagnons de Robin qui en prendront quand ils deviendront des bandits).

Visuellement, du grand spectacle par Ridley Scott donc de belles images, de la violence (bien moindre par rapport à « Gladiator »), on est ici dans un film pour tout public, je le garantis (et les mômes devraient s’habituer à la violence parce qu’ils n’ont pas fini d’en voir), un montage un peu empressé sur les grosses scènes d’action. Un divertissement mais pas un grand film de la teneur d’un « Gladiator » ou d’un « Kingdom of Heaven » (seulement pour la version longue).

Le film est évidemment tenu par un Russel Crowe impériale avec un personnage plus sympathique que Maximus mais sa stature imposante fait que Russel explose dans chaque scène. Marianne est joué par Kate Blanchett qui fait moins la princesse effarouchée, n’hésitant pas à mettre armure et à tirer l’épée.
Un William Hurt en noble secondaire ; un shériff joué par un ancien de la série « MI5 ».
Un bon casting avec l’intérêt de le voir en VO vu que, les français s’expriment dans notre belle langue.

Au final, un divertissement un peu long avec de grosses scènes spectaculaires, un peu de comédie, de belles litanies sur la liberté. Pas un super grand Ridley Scott mais recommandable avec peut-être une suite : « Robin des bois ; dans les bois enfin »

Bon film !!!