"Crime à Oxford"

And now, un pelicula internationale : "Crime à Oxford" du réalisateur espagnol Alex de la Iglesia, un iconoclaste, fouteur de merde avec pour la plupart des comédies, parfois acides mais très drôles comme "Un crime farpait" en 2005 ou "Mes chers voisins" en 2000. Son dernier travail a pu être vu sur Arte, c'était un court métrage fantastique plutôt réussi et pas très drôle : "La chambre de l'enfant".
Le voilà en Angleterre avec un casting international pour l'adaptation du roman "Mathématique du crime" de argentin Guillermo Martinez, publié en 2003.

Martin est un étudiant en mathématique qui rêve de travailler avec le grand professeur Seldom. Leur rencontre se fait à Oxford autour du meurtre mystérieux d'une vieille dame, la logeuse de Martin et vieille amie du professeur.
Meurtre suivi d'autres, tous accompagnés de symboles mathématiques mystérieux. Ils vont essayer de percer ce mystère en usant de méthodes fort différentes.


Un vrai thriller pas drôle du tout pour notre ami Alex, avec une ambiance très anglaise entre du Agatha Christie et du Hitchcock.
Ambiance sympa assez balisée ; Alex allait-il mettre tout ça à sa sauce ?

Mouaiffff !
Le livre était peu cinégénique, beaucoup de parlottes, de joutes oratoires philosophiques sur la logique des hommes et du monde : le film suit cela à la trace.
Ça parle beaucoup, c'est pas inintéressant mais pas excitant non plus : moi et les maths mâtinés de philo-logico-génius-etc…
Bref, ça fait pfuiit ! Pas très universel tout ça cela aurait pu être plus agréable.
En fait l'histoire manque d'originalité : tout va tourner autour de quelques personnages ; on évente assez rapidement le whodunit et pourtant on essaie de nous tromper, mais notre sagacité est sans pareille.
Le point faible n'est pas spécialement l'histoire mais plutôt son intérêt : pour un thriller, ça manque de peur, de tension…

Mise en scène plus calme de la part d'Alex mais très pro : un bon produit de studio comme on dit ; alors, qu'on le connaît plutôt comme un anarchiste fou…
Les impôts ???

Les acteurs sont le point de mire de notre intérêt : John Hurt en tête qui nous joue le prof halluciné ; Elijah Wood (notre Frodon du "Seigneur des Anneaux") est toujours mignon avec ses grands yeux innocents ; notre Dominique Pinon est plutôt sous-employé et vive le fantasme érectile en la présence de Leonor Watling (espagnol pour autant ; a joué dans un Almodovar et dans le court métrage d'Alex) avec d'avantageuses prépondérances mammaires qui nous transportent dans de doux rêves.

Vous avez compris, j'ai pas pris mon pied (peut-être autre chose, mais…) ; c'est pas mauvais mais cela ne m'a pas super excité, j'ai a peu près compris l'intrigue (plus simple que le fatras verbal autour) et comme souvent la vérité est plus terne que les mensonges et ou que les idéaux.

Bon film !!!!