"ploy"

Et nous revoilà avec un film asiatique (ça vous manquer, hein ??) : « Ploy » (ou Ploï sur l’écran ; allez comprendre) de Pen-ek Ratanaruang.

Comme je vous ai déjà parlé de ce réalisateur, interro surprise, je ramasse les copies dans 5 minutes…
…
…
Ouais, c’est pas fameux !!! Retenus pour tout le monde !!!
Réalisateur thaïlandais qui nous avait fait en 2006 « Vagues invisibles » (vous avez me dire vous les avez pas vu…si elles étaient invisibles ; on a des comiques au fond de la classe !!) avec Tadanobu Asano (japonais comme vous vous en doutiez) qui jouait également dans son film précédent « Last life in Universe » (de 2003). Le « Vagues invisibles » (et ce n’est pas une faute de genre) était amusant mais un peu inabouti ou alors on se perdait en route surtout à la fin.

Un couple arrive dans un hôtel ; le mari rencontre une jeune femme du nom de Ploï (c’est donc l’héroïne) qui attend sa maman qui doit venir la chercher dans plusieurs heures. Le mari invite Ploï dans leur chambre (mais non, en tout bien tout honneur comme vous le feriez vous aussi ; n’est-ce pas ?). Mais l’entente dans le couple est assez orageuse et la venue de la fille va faire des étincelles.


C’est une histoire antonionienne (et ce n’est pas du thaïlandais même si vous croyez l’entendre quand vous l’énoncez à l’orale) : cela vient du réalisateur italien Antonioni qui nous avait conté beaucoup d’histoires sur l’ennui et bien là, c’est une sorte d’hommage.
Il ne se passe pas grand-chose ; on ne se parle pas beaucoup ; le rythme est lent. Bref, nous assistons à l’asphyxie d’un couple (bon on aimerait bien faire le bouche à bouche mais vous savez ce que c’est, les microbes, on connaît pas les gens…).
Sur plus d’1h30, ça pourrait être difficile même si c’est bien joué, filmé avec retenu et parcimonie (qui est sa petite sœur je vous le rappelle) alors il y a des dérives scénaristiques qui vont contaminer tout le film.
En fait les personnages vont rêver ; je ne vous dis pas les séquences pour que vous soyez surpris même si elles détonnent par rapport au thème de départ ; et l’élément intéressant est que ces rêves se continuent comme s’ils avaient leur vie propre.
D’où un film moins ennuyeux que l’on pourrait croire rapidement.

C’est l’élément moteur ; c’est une sorte de ressort ; on attend impatiemment le prochain segment sans savoir si c’en est un.
Les acteurs nous sont inconnus ; mais ils sont bons (ou bonnes et je vous vois venir).

Un film curieux donc, peut-être pas complètement abouti du fait de ce jeu scénaristique mais sympathique néanmoins même si peu jouissif quand même : ça manque un peu de folie quoi.


Bon film !!!!