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 "Valse avec Bachir"

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: "Valse avec Bachir"   "Valse avec Bachir" Icon_minitimeLun 14 Juil - 16:31

Un film qui m’a déçu : « Valse avec Bachir » d’Ari Folman.

Réalisateur israélien, qui a fait plusieurs documentaires pour la télévision israélienne ; il réalise en 1995 son premier film « Sainte Clara » suivi d’un second en 2001 « Made in Israël ».
Voici son 3ème long-métrage qui est plutôt un documentaire avec une forme particulière : c’est un film d’animation.

Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu'il a dû tuer en tant que sniper au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 !
Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades.
Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d'Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d'aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d'armes.
Plus Ari s'enfoncera à l'intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.


C’est donc un film autobiographique qui interpelle grandement la conscience du réalisateur mais moins celles des spectateurs (dans la salle où j’étais) ainsi que de la mienne. Il faut bien le dire : je me suis fait vachement fait chier.
Non pas que le film est mauvais, mal fait, inutile. Il a en tout cas de grosses lacunes.

C’est un film de témoignages. Les interviewés (donc des connaissances d’Ari) explique ce que fut cette guerre, ce qui s’est passé : c’est pas intéressant loin s’en faut ; pour autant ça ne m’excite pas du tout car je me fous comme de l’an 40, de cette guerre, de cette partie du monde, des soldats, etc… Le problème est que les images qui vont souligner les propos sont ce que racontent les interviewés : ça fait donc redondance et de plus, ça n’arrête pas de parler. Le flot de paroles nous endort au fur et à mesure.
Dommage donc puisque le but du récit est de faire éclater la vérité (d’Ari) et donc se construit comme un suspense. Je vous l’enlève : notre réalisateur a été témoin du célèbre massacre de Sabra et Chatila de 1982 (des milices chrétiennes du Liban ont envahi 2 camps palestiniens et ont éliminé méthodiquement leurs habitants suite à l’assassinat du président libanais Bashir Gemayel (le Bashir du titre ; je sais il n’a pas la même orthographe ; allez dire ça à des journalistes, voire des français) sous l’œil (indifférent ??) des forces israéliennes.
Je peux supposer (vu que j’avais décroché depuis longtemps) que le réalisateur voulait parler, mettre en lumière les zones sombres de cette période et faire dériver le sujet sur les enjeux politiques, militaires, humains. Mais voilà, cela ne m’avait pas convaincu : le fond du film, je n’ais pas pu y accéder (ma mémoires sans doute défaillante mais surtout la narration trop molle, soporifique).

Le réalisateur, éclairé, dit lui-même que le procédé du témoignage pouvait alourdir le film (c’est fou ce qu’un réalisateur peut parfois être intelligent), il décida donc que la mise en image devrait être plus « ludique » et donc opta pour un film d’animation. En fait le film fut tourné en vidéo et on en fit un story-board et l’animation ensuite.
Dessin assez réaliste mais mise en scène plus fantasmatique pour à la fois montrer la folie des hommes, le paradoxe du monde. D’où des grandes scènes de comédie (noire : ou comment faire des dommages collatéraux monstrueux en voulant stopper un taxi ennemi), de clips sur du rock israélien (ils ont des bons groupes de métal, si !!!!). Bref, offrir aux spectateurs du spectacle pour faire avaler la pilule. Ça n’a pas marché sur moi.
Mais, il y a de grandes scènes cinématographiques dans ce film qui confinent au lyrisme ; qui peut faire grandir le film.
Un élément particulier, la fin du film casse le spectacle pour montrer des images d’archives de ce massacre, rappelant que tout ça a existé, que cela est réel, que ce n’est pas de la fiction.
Ce la montre sans doute que le réalisateur s’est posé la question sur son médium : peut-on mélanger spectacle et réalité ? Et que sa décision finale montre son ambiguïté.
Mais j’ai même pas envi d’épiloguer sur ça vu que ce film ne m’a pas « éveillé ».

Donc une déception pour ma part.

Bon film !!!
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