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 "Glory to the filmaker"

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

"Glory to the filmaker" Empty
MessageSujet: "Glory to the filmaker"   "Glory to the filmaker" Icon_minitimeMar 5 Aoû - 9:49

Je sens que ça vous manquait : un film asiatique ; « Glory to fhe filmmaker » de Takeshi Kitano.

Je vous ai parlé il y a quelques temps de son dernier film, « Takeshi’s », que c’était un film introspectif sur la carrière et l’homme que peut-être Takeshi kitano. On peut le décrire comme une sorte de mix entre « Coluche et Clint Eastwood » (un clown se moquant de la société japonaise et un réalisateur « sérieux » jusqu’à en devenir un mythe monolithique). Vous conviendrez que le côté schizophrénique de ce que peut être l’homme n’est pas sans conséquence : d’où sa tentative « caché » de suicide en 1994.
On va dire que l’homme a un cinéma qui à la fois simple et complexe, qui ne ressemble à aucun autre (hormis Eastwood mais pas vraiment non plus, c’est plus en tant qu’humain qu’ils se ressemblent) d’où son intérêt et sa force.
« Takeshi’s » montrait un essoufflement, un moment de prise de conscience. Devait-il continuer ?
On le sait maintenant, cette introspection sera une trilogie et voici donc le second volet.

C’est donc un film sur, sur le cinéma de Takeshi Kitano (et pas sur l’homme comme le précédent) : s’il faisait un film, quel pourrait-il être ? On le pose dans le genre du film de gangsters (yakusa) mais le genre est trop petit pour lui ; c’est en fait un auteur (ce que les japonais détestent de lui, ils le prennent pour un clown ; seuls les occidentaux l’apprécient et le reconnaissent comme un auteur).
Il va donc s’essayer à tous le genres possibles : horreur, drame, comédie sirupeuse, SF, etc. Bref, comme si on pouvait le cataloguer dans un genre. Le film est donc une suite de petit court-métrages, avorté puisque ça ne peut pas marcher : Kitano n’est pas un mercenaire, il ne peut faire que Ses films.

Autant le précédent film ne pouvait être décodé facilement que par les personnes qui le suivent depuis une quinzaine d’années, autant celui-ci est plus accessible à ses non-fans ; pour plaire, c’est pas sûr non plus.
On peut dire que ce film ne ressemble à rien (la grande différence avec ses vrais films) : il est dépourvu d’unité, il explose voire implose à tout moment. C’est peut-être son intérêt.

Visuellement, c’est du pur Kitano : cadre de plan d’une pureté infinie (c’est le propre des japonais : si vous voulez apprendre le cadrage en cinéma, en photo : regarder un film japonais), poésie, grande violence (souvent pléonasme), humour « particulier ».
Tel que le film est conçu, on le ressent bien comme une farce (car c’est souvent drôle voir con : les japonais vont-ils aimer ?), il se moque de lui-même, du cinéma, de l’art du cinéma (ce que les occidentaux voient en lui ; pour lui, ce n’est que du cinéma et qu’est-ce que du cinéma ?).
Y’a des moments magiques, de moments de creux, d’amusement en dessous de la ceinture.

C’est pas un grand film puisque c’est pas un film ; mais on le sent moins désabusé, dépressif que sur son précédent, on sent ici qu’il s’amuse avec lui-même, avec nous-même (les occidentaux), j’ai l’impression qu’il veut faire redescendre la pression qu’on lui exerce dessus. Grande différence d’avec le grand Clint qui est la dernière institution du « vrai » et « grand » cinéma américain (je persiste et je signe) : on lui dit et il s’en fout, il fait son cinéma (qu’il trouve toujours petit alors que nous, on est éberlué devant tant de force et d’efficacité) : il a la modestie des très grands.
Kitano n’a pas atteint cette phase : le regard des autres est encore important pour lui.

Cela ne sera donc une nouvelle fois, pas le film de Kitano qui me fera vibrer mais je vais attendre patiemment. Le grand Clint devrait arriver cette automne : ça va faire mal encore…


Bon film !!
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