"De la guerre"

Un film dont je vais dire du mal ; j’exulte donc : « De la guerre » de Bertrand Bonello qui est musicien, compositeur et réalisateur depuis le début des années 90.
On le connut surtout avec « Le Pornographe » en 2001 avec Jean-Pierre Léaud et Ovidie (une actrice de X de la région Centre si vous ne connaissez pas ; une féministe intello… enfin, elle suce et se fait prendre et c’est tout ce qu’on lui demande !), un film donc sur le fromage de chèvre comme vous vous en doutez… ; pas inintéressant même si le discours est pontifiant comme souvent peut être celui des intellos ; bref, c’est chiant et ça bande mou mais le sexe le taraude, et il réalise « Tiresia » en 2003 avec Laurent Lucas, un film plus troublant sur la transsexualité (c’est déjà plus du cinéma et ça tombe bien, c’est pour ça qu’on paye). Il fait l’acteur chez HPG (acteur de X bien connu qui se veut aussi un intello blablatant sur la longueur de sa queue et la meilleure façon de s’en servir surtout avec sa copine, une gothico-scarifiée à la « mord moi le nœud » (jamais expression fut si bien amenée). Et le revoilà avec ce presque film.

Bertrand est un réalisateur qui va filmer un film « Tiresia » avec Laurent Lucas. Mais, il est mal dans ce monde et sa rencontre avec un jeune homme étrange va le mener dans une sorte de secte qui va lui redonner les vraies valeurs : pour cela, il va devoir se battre, surtout contre lui-même (et nous aussi pour ne pas nous endormir)…

Tout dans le projet est irritant et 2h15 plus tard, on se demande comment un film pareil peut-être financé : c’en est un scandale.
Histoire inexistante d’un point de vue narratif : on se plaint des scénars de Besson ; à croire que Bonello est aveugle. Ca doit être le cas vu les images…
Si le scénar est nul ; les thèmes auraient pu être intéressants s’ils avaient été développés de façon correctes, encore qu’il faut comprendre de quoi il parle et surtout si cela n’est pas trop naïf : c’est un peu trop new age « intello » d’où une profondeur dans le connerie rarement atteinte…

Comme je vous disais, Bonello est atteint de cécité avancée : d’où une mise en scène encore plus lente qu’un « Derrick » ; les techniciens ont du halluciner devant tant d’idées visuelles d’une médiocrité affligeante.

Et on rajoute par-la-dessus des acteurs (normalement bon à la base) qui doivent débiter des conneries à peine croyables, c'est-à-dire un texte lénifiant : Mathieu Amalric (le méchant dans le prochain 007) ; Asia Argento et Guillaume Depardieu.

Un ratage dans toutes les largeurs : le titre du film renvoie à l'essai "De La guerre" sur les stratégies militaires modernes écrit par Carl Von Clausewitz (ça donne envie). Lien avec le film peu évident, mais Bertrand Bonello l'explique en ces termes :
"Le plaisir n'est pas donné.
Il se gagne.
Il faut donc se battre.
Il faut donc être un guerrier.
C'est donc une guerre. "

Dommage, il l’a perdu sa guerre !!!!

Bon film !!!