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 "L'Etrange histoire de Benjamin Button"

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Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

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MessageSujet: "L'Etrange histoire de Benjamin Button"   "L'Etrange histoire de Benjamin Button" Icon_minitimeVen 13 Fév - 11:09


Après un « Walkyrie » peu excitant, voici le cas Fincher, un des mes réalisateurs favoris (je suis donc très critiques vis-à-vis de lui) avec son nouveau film » L’Etrange histoire de Benjamin Button ».
David Fincher, c’est un clippeur, un réalisateur de pub hyper-renommé dans la fin des années 80 et début 90 avant de tourner son premier film « Alien 3 » où il se fait défoncer par à peu près tout le monde à l’époque ; ce qui le force à devenir extrêmement exigeant. Et après il nous sort « Seven », LE FILM (le plus important des années 90 et accessoirement le plus important du cinéma vu sa puissance qui n’a jamais faibli et que personne n’a réussi à surpasser) ; s’octroie un petite faiblesse avec « The Game » (j’aime moins c’est pour ça que je le dis ainsi) puis nous atomise avec le film de l’avant Apocalypse « Fight Club », se rate ensuite avec « Panic Room » puis met une nouvelle fois d’accord tout le monde avec le monstrueux « Zodiac » en 2007.
Si vous concluez bien, il fait un film détonnant une fois sur 2, mais ces autres films restent des chocs néanmoins, visuellement parlant car les sujets sont moins forts. Or David a besoin de sujets forts.
Si " Zodiac " était puissant ; le suivant (donc celui dont je vais vous parler) devrait logiquement être moins fort. Vous savez qu’il n’y a aucune logique dans l’Art…
Le film est tiré d’une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald, écrite dans les années 1920.

De nos jours, à la Nouvelle Orléans, une vieille femme est sur son lit de mort. Sa fille va découvrir sa vie ainsi que l’étrange histoire de Benjamin Button, un homme né vieux qui ne cesse de rajeunir…

Une grande saga historique avec un homme traversant les époques charnières des USA comme dans « Forrest Gump », normal, c’est écrit par Eric Roth, le scénariste du film de Robert Zemeckis avec une originalité de point de vue, celle de Benjamin Button, un humain avec un esprit à un âge opposé à celui de son corps, il ne peut vraiment pas percevoir ce monde de la même façon que tout à chacun.
D’où une histoire légère en apparence car l’ombre du temps qui passe est là. L’histoire est fantastique, fantaisiste, mais Fincher n’en a que faire, il s’attache uniquement à la vie de ces êtres, pas à une explication rationnelle ou à autre chose.
Pourtant, le film porte sur le poids de l’existence avec une étrange histoire d’amour entre un homme qui rajeunit et ses proches qui vieillissent naturellement, d’où une séparation par la force des choses.
Là, c’est très théorique, mais le film met parfaitement ça en pratique, avec une grande simplicité voire une normalité. Si les questions se posent, elles ne sont pas redondantes, elles apparaissent quand cela doit être.

Car la technique fabuleuse du réalisateur est de nous montrer cette réalité sans nous l’expliquer d’où un côté magique (c’est un conte, mais raconté de façon réaliste) : les acteurs sont jeunes, vieux et cela nous paraît tout à fait normal mais techniquement, c’est bluffant surtout quand on voit Brad Pitt à 20 ans (un peu comme quand on l’avait vu pour la première fois dans « Thelma et Louise » ou « Too young to die ? » avec Juliette Lewis) : c’est magique le cinéma « numérique »…
Comme d’hab, le visuel chez Fincher, c’est de la grand classe, des beaux plans, des couleurs étudiées mais il y a moins d’esbroufes par rapport à son passé où il aimait faire de la démonstration. Tout est ici intégré à la narration.

Un film fait pour les acteurs qui doivent faire passer le message du temps qui passe, de l’effet de la vie, du sens de son existence : un duo se reforme, Brad Pitt au sortir des frères Coen et Cate Blanchett du dernier Indiana Jones ; car ils avaient déjà tourné ensemble dans le dernier Inarritu, « Babel ».
3ème expérience entre Brad Pitt et Fincher qui lui a donné des grands rôles très différents à chaque fois, c’est sans doute son premier rôle où il est si sobre comme détaché du monde, en inadéquation (un peu normal), la performance n’est pas explosive puisque c’est le contraire qui doit être mais la performance est là toutefois, il confirme qu’il est un grand acteur, ce que l’on sait mais sa belle gueule (surtout à 20 ans) éclipse parfois cette réalité.
Quand à Cate, elle ne se fait pas prendre sa place par son compère, son histoire étant aussi forte que la sienne et elle la fait vivre avec une grande sensibilité.


C’est beau, c’est bien joué, mais on se doute un peu de la fin, même si… ; c’est un conte avec une certaine noirceur que Fincher n’a pas voulu trop développer ; mais le temps rattrape les convives, la fin est assez émotionnelle.
Une belle histoire mais peut-être pas le film définitif pour Fincher ; bon, il l’a fait avec « Seven », il peut aller se coucher maintenant, ah non, il veut encore tenter.
2h45 qui passent aussi vite qu’une vie, car c’est rapide une vie ; on ne le comprend que quand on l’a vécu et même si on la vivait à l’envers, cela prendrait autant de temps… That is the morale of the story !!

Bon film !!!
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