" Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu "

Le Woody Allen de l’année avec « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu » et il est pas top…
C’est déjà le cas depuis quelques années : il a voulu se ressourcer en quittant New York mais je ne retrouve pas le Woody que j’aimais bien ; déjà, il ne joue plus dans ses films, or il personnifie particulièrement ceux-ci. Ses films deviennent de par ce fait plus normalisés ; ils ne sont pas mauvais mais ternes.
Son dernier (« Whatever works ») pourtant revenait à NY mais je l’ai déjà oublié.

Des couples se défont et d’autres se reforment… un vieux couple explose, le mari a envie d’une femme plus jeune ; la mère est effondrée et va voir une pseudo voyante qui lui prédit qu’elle va rencontrer le mec du titre. Leur fille a des problèmes avec son mari, écrivain que n’écrit pas. Il lorgne sur la très jolie fille d’en face et elle sur son patron, un bel et sombre espagnol.

C’est assez commun comme histoires de couples, on pourrait se croire dans un Claude Sautet ; ce n’est pas absurde mais pas très excitant. Des éléments amusants, d’autres plus sombres. Le truc amusant est que le titre est faux, la mère ne rencontre pas ce personnage exotique mais un vieux au crâne un peu chauve mais avec des cheveux sur les épaules, il n’est pas beau ni sombre.
En même temps, ce personnage exotique est selon Woody plus proche de la Mort que du séducteur. Et s’il y a des accointances avec la dite Mort, le sujet n’est pas tout à fait là.
Ces histoires ne m’ont pas emballé, vous l’avez compris.

Au niveau de la mise en scène, c’est pareil, il s’est pas foulé. De retour à Londres mais c’est pas grave, c’est platement filmé. Si son œuvre est éminemment vocale ; le visuel était d’une autre nature avant.
Du basique, propre mais basique donc terne.

Les acteurs restent le mieux chez Woody et pourtant même ici, je sens du trait forcé. De bons acteurs, Anthony Hopkins, Josh Brolin, Naomi Watts, Antonio Banderas (très sobre : est-il crédible ? Je suis perplexe). Le cadeau visuel est la superbe Freida Pinto qui jouait dans « Slumdog Millionaire » et dernièrement dans « Miral » mais c’est bien mince.

Je me suis ennuyé profondément ; j’ai peu souri (au contraire d’un spectateur proche de moi qui se marrait à chaque situation ; ce qui m’exaspérait au plus haut point) : pas un mauvais film en soi mais pas un Woody correct. Non plutôt vain voire inepte…

Bon film !!!!!!!!!!!!!