J'ai toujours rêvé d'être un gangster et vous ?

Un film à sketches français très sympas : "J'ai toujours rêvé d'être un gangster" de Samuel Benchetrit.
Metteur en scène de théâtres, romancier, il réalise son premier film en 2003 "Janis et John" avec François Cluzet et Marie Trintignant (idée marrante mais pas le film du siècle). Un projet avec Roberto Benigni mais qui tarde alors voici son second film : des sketches, du polar mâtiné de comédie, du noir et blanc.

Ça commence mal, le braqueur a des difficultés pour braquer la cafétéria : encore un qui rêve d'être un gangster…
Si ce n'était que lui…
Mais tous se retrouve à un moment ou à un autre dans cette cafétéria….

Dès le début, c'est drôle. Bon départ donc.
Même s'il n'y pas une histoire réelle ; c'est plutôt des moments particuliers de ces gens qui vont passer dans cette cafétéria et tous ces personnages farfelus vont apparaître comme très humains et très sympathiques : des rêveurs, des petits qui aimeraient être plus grands.
Une exception : une rencontre entre Arno et Alain Bashung jouant leur propre rôle (scène la moins écrite, enfin, la moins apprise par nos chanteurs, d'où des hésitations mais qui la rend presque normal. On a l'impression de voir leur vraie rencontre et d'apprendre 2 ou 3 trucs sur leur carrière (vraie ou fausse ? mais révélation incroyable, croyez-moi !).
Un film qui pourrait rappeler "Pulp Fiction" sur son montage emberlificoté.

Film en noir et blanc et plutôt bien foutu tant au niveau de la lumière que des plans : bref, une réalisation que j'attendais pas du Samuel.
Pas un film d'action, plutôt un film d'ambiance ; non retranché sur le polar glauque ; mais plutôt sur le temps qui passe.

Un film de comédiens et là, on a un super casting : Edouard Baer (je déteste l'homme de télévision mais j'avoue qu'il a un style en tant que comédien, voir par exemple son rôle de Pujol dans le film "Les Brigades du Tigre" ; il est ici plus décalé et il est vraiment très bien) ; Anna Mouglalis (Oh, AHH, OUhhhhhhh, hein Véro ?? seul Véro et moi pouvons comprendre ; cherchez pas) devenue la compagne du réalisateur (salaud, enculé, fils de p…) est très bien en serveuse (pourtant c'est son 2nd jour !!!) ; un quintet de vieux qui rêve de l'ancien temps avec Rochefort, Kalfon, Terzief, Dumas et Venantini (là, c'est du gros !!!!) et puis nos chanteurs abandonnés…

Voilà, un petit film qui sur des constats d'échec, respire le bien être : car ces gangsters sont des grands gentils. Sûrement la grande différence avec le film de Tarentino où chacun est plus salaud que l'autre.

Bon film !!!