"3h10 pour Yuma"

Un très bon film cette semaine, un western sorti il y a quelques mois mais le Studio ne l’a eu que maintenant et pour une semaine (donc faite fissa !!) : « 3h10 pour Yuma » de James Mangold.
Normalement pour tout amateur de western, ce titre doit vous dire quelque chose ; et oui, c’est un remake du film de Delmer Daves de 1957 avec Glen Ford dans le rôle du méchant.
Bon, j’avoue n’avoir qu’un souvenir mitigé de ce film aussi on va pas faire de palabres autour du « c’était mieux avant ».
James Mangold, c’est le réalisateur de « Copland » avec Stallone (une sorte de western urbain, un bon film et un bon Stallone) ; son dernier film était sur la légende Johnny Cash joué par Joaquin Phoenix, « Walk the line » que j’ai raté (grrr !!!!).
Pour finir, l’histoire originale est de l’écrivain Elmore Leonard, connu pour diverses histoires à l’origine de films comme « Hombre » (avec Paul Newman) ; « Joe Kidd » (avec le grand Clint) ; « Get shorty » (de Sonnenfeld avec Travolta) ; « Hors d’atteinte » (de Soderbergh avec George Clooney et J-Lo) et « Jacky Brown » de Tarentino) : bref, pas un petit jeunot qui vient de pondre une bafouille par hasard.


Revenu blessé de la guerre de Sécession, Dan Evans a établi sa famille dans la ville de Bisbee. La sécheresse ainsi qu’un propriétaire terrien ont ravagé ses terres, décimé son troupeau et miné la considération que lui portent sa femme et ses enfants, en particulier son aîné Will, âgé de 14 ans. A la suite d'une attaque de diligence, le célèbre bandit Ben Wade passe par la ville de Bisbee où il est arrêté. On doit le conduire à Yuma pour qu’il prenne dans 3 jours le train de 3h10 qui le mènera au tribunal. Epreuve dangereuse : la bande de Wade va essayer de le faire libérer ; Dan se propose d’aider l’escorte. Le voyage commence…

Le dernier western ; c’était « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik qui était plus psychologique qu’action ; pas inintéressant mais trop long et déséquilibré !
Là, on est plus dans le classique même si le film se veut très réaliste : condition sine qua non depuis l’ère du western Spaghetti.
Une histoire surtout de personnages avec le duel psychologique entre le bandit joué par Russell Crowe (toujours juste) et le fermier infirme par Christian Bale (le nouveau Batman que l’on retrouve cet été ; chouette !!!) plus que juste, habité (tudieu qu’il monte cet acteur !!!). Autour d’eux, on retrouve Peter Fonda, le fils de… ; le monstrueux Ben Foster ( vu dans « Otage » de Florent Emilio Siri avec B Willis ; le personnage d’Angel dans le « X-men 3 ») jouant le second de Wade, lui aussi habité en plus d’avoir un style visuel très cinégénique (blond presque platine ; veste de sudiste ; 2 flingues au son inhabituelle, très métallique et puis une gestuelle très féline dans ses meurtres). Même si sa carrière est déjà longue, il est une révélation du film.
Une bonne histoire avec de nombreuses péripéties, une actualisation, un réalisme (absent ou différent du film original, normal, on n’est pas dans le même contexte) et une fin à la fois ambiguë et rédemptrice (à mon avis très différente de celle de 1957).

Et le visuel me direz-vous ??
Comme je le disais, réalisme est le maître mot ; donc on s’y croirait.
Et comme c’est un western, ce qui nous préoccupe, ce sont les fusillades : pas trop nombreuses mais très sèches ; bien chorégraphiées, lisible d’un point de vue du montage : bref, ça fait plaisir.

Nous voici donc en présence d’un bon film populaire dans le bon sens du terme ; un bon western mais qu’attendez-vous pour y courir ???

Bon film !!