"maradona"

Et oui un film, non plutôt un reportage, partisan, d’un footballeur célèbre, déchu, par un grand cinéaste, Emir Kusturica : « Maradona ».

Emir, c’est le réalisateur yougoslave d’« Underground », fresque monstrueuse, pantagruélique sur l’histoire de la Yougoslavie au moment où elle a explosée et de pleins d’autres films qui ont reçus de nombreux prix un peu partout. Son dernier était « Promets-moi », c’était pas le meilleur mais truculent il était, comme l’œuvre du barbu et son film précédent montrait un match de foot dans le brouillard, c’était assez sympa.
Amateur de football, Emir a failli devenir un professionnel ; cela aurait été dommage quand même, mon intérêt allant toujours plus vers un artiste que vers un sportif.
Il est donc fan (comme le dit si bien Pascal Obispo – remarquez au passage cette culture bigarrée et hautement underground…) de ce footballeur brésilien Diego Armando Maradona, dit « El Pibe de Oro » (le gamin en or).
Je vais pas vous faire son histoire, je m’en bas les assiettes en porcelaine, ainsi que les verres en cristal de belle-maman et j’espère que pour vous aussi, amis(es) lecteurs(rices) ou on ne le sera plus, que cela soit dit.
Maradona est un grand buteur (et pas que dans les buts… Hum !!!), un grand dribbleur, un amateur de femmes (vous voyez !), d’alcools et de drogues. En tant que sociologue et observateur de l’engeance humaine en son entier : je serais tenté de dire que c’est donc un sportif… (et un silence s’abattit dans la salle ; ça peut faire du bruit un silence !!!!).
Vous allez me dire : pourquoi allez voir un film sur un sportif dont je me contrefous ?
Est-ce que je vous pose des questions, moi ?
Je vous répond, parce que vous êtes gentils (n’oubliez pas le chèque !!) : pour Kusturica bien sûr si vous avez suivi de puis le début (mais j’avoue que j’en vois, là derrière qui suivent pas du tout ; on a le public qu’on mérite mais quand même !!).
Et oui, qu’est-ce Kusturica veut mettre en avant ; comment va-t-il nous montrer la légende ?

J’ai entendu dire que des journalistes s’estomaqueraient car Kusturica se mettrait plus en avant que son sujet même : nous avons là une preuve évidente du non–travail de ces escrocs ou de leur aveuglement (ils ont le droit d’avoir des problèmes physiques) ou plus encore de la volonté affirmée de vous mentir. Faut pas pousser mamie dans les orties, ça risquerait de la réveiller la vioque.
On sent le fan de bout en bout ; le film a débuté en 2005, ils se sont rencontrés plusieurs fois, sont devenus amis.

Alors le film c’est quoi ?
Des images d’archives de sieur Maradona en dribbleur fou et buteur à l’œil de lynx ; des interviews par Emir (avec au moins 5 caméras) ; des images de l’émission de Maradona (devenu une sorte de Patrick Sabatier) ; lors d’un concert d’ Emir et du No Smoking Orchestra (son groupe), etc…

Ca parle beaucoup ; ils ont besoin d’un traducteur (mais pas tout le temps ; donc montage cela veut dire), de la vie de Don Diego qui a un ego évidemment à sa mesure, sans faire l’impasse des mauvais moments ou des questions qui fâchent.
Mais au final : quel intérêt ?? Maradona est-il un exemple ? en tant que sportif ? en tant qu’alcoolique ? en tant que culbuteur ? en tant que drogué ?
Certes Kusturica explicite son intérêt pour le footballeur, le montre dans des moments où l’émotion est intéressante, mais rien de bien extraordinaire (à la limite les images de foot mais je m’égare).

Que dire ? peut-être pour les fans de Maradona et lecteur de Voici et autres lectures de premier ordre…
Pour les fans de Kusturica, il a fait de plus belles images, et des grands moments de cinéma.

Bon film !!!!