"Broken english"

Un petit film par une fille de…
« Broken english » de Zoé Cassavetes. Elle est donc la fille du grand John C. et elle sera définie comme tel pendant quelques temps car c’est là son premier film et l’ombre du father est évidemment pesante comme il est pesant sur son frère Nick (« She’s so lovely » ; « N’oublie jamais »).
Elle doit avoir dans la trentaine ; elle a fait des pubs, des clips, connue comme photographe.
Elle ne débarque pas trop quand même.

Nora vit à New York, travaille dans un hôtel, et recherche l’homme idéal (on pourrait lui dire qu’il n’existe pas mais elle ne nous entend pas !!!). Bref, on découvre ses coups foireux et voilà t’y pas qu’elle rencontre un petit frenchie (ah l’exotisme) et elle espère…

Zoé le dit elle-même, c’est assez autobiographique. Oui, elle parle de sa difficulté de trouver l’être aimé : elle n’a pas trouvé de français ou je ne lis pas assez « Closer » (et autres déchets de merdes vomissantes et je m’en félicite). Et puis les français, c’est comme les autres, des gros cons.
Comme ce n’est pas une comédie sirupeuse (et navrante), c’est assez réaliste voir touchant parce que bien joué mais on va pas dire que c’est très original (Zoé le dit elle-même ; mais c’est pas une excuse).
Ce côté humain la rapproche de Papa tout en enlevant le côté hystérique : c’est pas plus mal car c’était parfois gonflant dans le « cinéma » ou plutôt théâtre filmé de John.

Les acteurs sont donc le seul élément sympathique (ou supérieur) de ce film : Nora est joué par Parker Posey, « la reine du cinéma indépendant » dans les années 90 ; elle est évidemment parfaite, très crédible car elle n’en fait jamais de trop : belle prestation donc.
On retrouve maman Cassavetes, Gena Rowlands dans le rôle de la mère marieuse.
Et le petit frenchie, c’est Melvil Poupaud, très naturel, plutôt charmeur, it’s the perfect french lover.

Evidemment, côté mise en scène de cinéma, c’est inexistant mais avec un papa qui disait que « le cinéma c’est la vie » (j’espère que c’est lui qui dit ça d’ailleurs ; mais il me l’a dit sur son lit de mort quand je lui est donné les derniers sacrements avec ma faux tachée du sang des sacrifiés de l’oubli, alors croyez-moi), comment peut-on avoir autre chose que de la normalité voire du banal ?

Donc vous avez compris, c’est pas un film qui comptera pour moi ; il intéressera sans doute plus les femmes.
Mais il n’apporte pas grand-chose au moulin.

Bon film !!!