"Wanted"

Un blockbuster, un film d’action, un film pour l’été : « Wanted : choisi ton destin » de Timur Bekmambetov.
Le monsieur est russe et est le réalisateur le plus connu en son pays actuellement. Mais si ! Car il s’est permis de faire en son pays 2 gros blockbusters bourrés d’actions et d’effets spéciaux qui ont fait sauter le box-office (mieux qu’avec la saga de « L’Anneau ») : « Night Watch » et « Day Watch » (qui sera bientôt suivi de "Dusk Watch"). Un mix improbable de Matrix, d’Underworld avec des voitures qui roulent sur les murs des immeubles : du n’importe quoi fait n’importe comment. Je tiens à dire que je ne les ai pas vu mais je suis prêt à l’expérience néanmoins : vous savez, le sens du sacrifice ; le martyr chrétien, l’ange déchu…
C’est donc son premier film américain, hollywoodien avec un budget bien plus important que sa trilogie « … Watch », s’est-il gêné pour foutre le paquet ?
Le film est l’adaptation d’un comics de Mark Millar qui s’est occupé de la réactualisation des titres Marvel avec les séries des « Ultimates » qui vont devenir la norme ; faut que les super-héros nés dans les années 60 soient crédibles 40 ans plus tard et puissent plaire aux nouveaux adolescents américains.

Wesley est un jeune employé de bureau, timide, qui se fait marcher dessus par tout le monde (sa chef, sa copine, son copain qui se fait sa copine). Il échappe bientôt à une tentative d’assassinat grâce à une étrange organisation millénaire composée de super-assassins dont son père (disparu à sa naissance) faisait parti mais il est lui-même assassiné dans la première scène d’action. Il est donc recruté car il a les mêmes dons que son père et des membres de cette organisation (super-vitesse, agilité, manipulation mentale des balles pour les mener à leur cible quel que soit l’obstacle) ; il va apprendre pour tuer l’assassin de son père.

Comme d’hab, c’est pas pour le scénar qu’on va voir ce genre de film : évidemment, y’a pleins de traquenards dans le synopsis car rien ne ressemble tout à fait à ce qui est…
Au moins l’histoire se suffit à elle-même, elle se finit à la fin sans qu’il y ait de suite possible ou probable. Elle n’est pas totalement originale mais pas totalement inepte donc reste narrative et c’est déjà une bonne chose.

Visuellement, c’est du clip à la mode (enfin faudrait rappeler que Matrix date de 1998 et que ses suites de 2001 et nous sommes en 2008. Ca m’amuse toujours d’entendre que Matrix, c’était à chier mais les petits copieurs en sont toujours là). Donc des super ralentis, des caméras qui font des trucs pas possibles, le plan de la balle qui déchiquette la gueule (2 fois) ; (Ca c’est pour nos amis de Léa avec leur plan de la balle magique ; un plan désuet s’il en est à notre époque) : bref, rien de nouveau mais c’est assez agréable à regarder avec des cascades improbables en bagnole, en train. En fait, y’a pas tant que ça des scènes d’action : on raconterait même uns histoire, c’est dingue. Mais on en a pour son fric donc ça va !!

Le héros, James McAvoy n’est pas très charismatique (il aurait joué dans des séries comme « Frères d’armes » et dans pleins de films qui ne me disent rien sauf le premier « Narnia » mais il fait un Faune donc maquillage, donc personne ne le reconnaît et dans « Le dernier roi d’Ecosse » mais je l’ai pas vu. Donc l’acteur ne me dit rien, il a une salle gueule au début, c’est fait exprès, il s’arrange après mais reste assez terne. Dans le rôle d’une tueuse, Angelina Joli avec comme souvent une excellente prestation ; et Morgan Freeman dans le sempiternel rôle du « passage de témoin ».

Ah oui niveau musique, c’est Danny Elfman (les films de Tim Burton) qui s’y colle et il se lâche comme jamais, on se croirait revenu à la bonne époque des Alan Silvestri (dans les années 80) : du pur bourrin dans les scènes d’action avec percussions et trompettes de la mort ; et puis aussi, un petit Nine Inch Nails pour les scènes de vie quotidienne…


Un pur produit pour l’été qu’on aura oublié car c’est fait pour ça mais cela reste sympa.

Bon film !!!