" The Fighter " ou "Fighter" c'est selon mais Film du mois

Un film nominé pour plusieurs oscars et qui n’en a reçu aucun malgré de grandes qualités : « The Fighter » de David O.Russell.
5ème film de ce réalisateur après « Spanking the monkey », « Flirter avec les embrouilles », « Les rois du désert » et « J’adore Huckabees » : dans l’ensemble, des comédies.
Ce nouveau film est plus dramatique et raconte une histoire vraie avec certains des vrais protagonistes.
Normalement, cela aurait du être Darren Aronofsky qui devait le réaliser ; il en reste un des producteurs tout comme Mark Wahlberg qui s’est battu et entraîné pendant trois ans pour en être le rôle principal.


Mickey Ward est un jeune boxer surnommé « L’Irlandais » (ou « Irish Thunder ») sous la coupe à la fois de son frère, Dicky (ex-champion, qui a battu Sugar Ray Leonard) devenu drogué et de sa mère autoritaire. Après quelques victoires, c’est le temps de la stagnation, de la remise en question. Pour revenir, Micky doit-il abandonner sa famille ? Le peut-il ?

Film sincère, d’une grande simplicité, d’une grande profondeur émotionnelle ; cela pourrait rappeler évidemment « Rocky ».
Une histoire de famille où se côtoient amour et haine mais aussi petits moments agréables et drôles. La famille est assez grande, plusieurs maris et beaucoup d’enfants (2 fils pour 6 filles je crois) ; on imagine la folie à l’intérieur.
Histoire sincère : on parle des choses qui fâchent (la dépendance de Dicky et ses excès criminels) mais avec l’aval de la famille, les vrais protagonistes étant présents sur tout le film (les sœurs sont les vrais – y’a eu plusieurs facteurs ou quoi ? ; un entraîneur également officier de police jouant son propre rôle également) ; cela a été filmé dans la ville même de cette histoire, sur les lieux même.

Un filmage souvent à l’épaule ou au Steadicam mais sans grosses accélérations pour rien ; les combats sont filmés un peu à l’arrache (les combats étant presque vrais – les acteurs se sont défoncés pour refaire les techniques des boxeurs de l’époque) ; bref, il n’y a pas vraiment de chorégraphie ni de filmage-montage pour embellir l’action : d’où un côté vrai et assez puissant (les coups font mal).

Grand histoire humaine portée par un casting parfait : Mark Wahlberg est donc le héros (je ne suis pas fan de l’acteur mais il se bonifie avec le temps, il trouve peut-être aussi de meilleurs projets et puis fait sans doute des progrès) : c’est un rôle qui lui ressemble, je trouve, combatif tout en étant un peu effacé par son frère joué par le monstrueux (une nouvelle fois) Christian Bale (qui a maigris énormément comme pour le film « The Machinist » et qui va devoir donc se remuscler pour le « Batman 3 ») ; il est habité, comme sous coke, à la fois drôle, pathétique, touchant, il en fait 10 fois trop mais comme le personnage original que l’on voit à la fin : on sent le mec génial comme son personnage qui pouvait être défoncé et aller sur le ring le soir et gagner.
Leur mère est jouée par Melissa Leo (la série « Homicide», « Frozen River » dernièrement) avec un look peroxydé comme c’est pas permis.
Une note de charme avec Amy Adams (« Miss Pettigrew », « Doute », etc..) que j’ai eu du mal à reconnaître (un rôle différent quoi).

Un film fort, attachant comme ses personnages et un combat final qui vous fera lever de votre fauteuil.

Bon film !!