Tanta-amtam tamtatam,etc… il est de retour, l’homme au fouet

Steven Spielberg, Georges Lucas le ressuscitent pour le quatrième épisode : « Indiana Jones et le crâne de cristal ».
On l’attend depuis 1989 après voir trouvé le Graal dans « La dernière croisade » : l’œuvre d’une vie comme disait Indy en parlant de son père.
Vu le succès, vu l’intérêt des spectateurs (dont moi), il fallait qu’il revienne. Avec le temps (il s’en va, on sait !!!), on avait peur qu’Harrison soit trop vieux pour se groler au bout de son fouet.
Le projet perdura du fait des projets des 3 maîtres d’œuvre (Spielberg, Lucas, Harrison) ; des scripts à n’en plus finir, même Night Shyamalam s’y est collé (je veux voir son script qui doit être à 100 lieux des autres). Au final, c’est David Koepp qui remporte la mise : c’est le monsieur qui a écrit « Jurassik park » « Mission Impossible », « Snake Eyes », le premier « Spiderman » ; qui a réalisé « Hypnose » en 2000 et le raté « Fenêtre secrête » en 2004 d’après Stephen King avec Johnny Depp.

Nous sommes en 1957, c’est le bon temps de l’anticommunisme primaire aux USA, de la paranoïa ambiante, de la peur du nucléaire et des petits hommes verts (on est quand même vachement mieux maintenant, y’a pas à dire). Indy a vieilli mais c’est toujours un aventurier qui se fout dans les pires emmerdes, poursuivi par les soviets, nouveaux ennemis de l’Amérique, il va retourner en Amérique du Sud pour une nouvelle quête concernant les cités d’or.


La presse est assez assassine ; le public aussi : mais on va être d’accord, c’est pas le meilleur Indy, mais c’est un film d’aventure comme les autres.
Le côté « le temps a passé » est assez bien rendu ; le monde des années 50 aussi ; on est en pleine bd : ça fonctionne.
Le scénar ressemble aux autres ; tout aussi invraisemblable donc on n’a pas à se formaliser : Indy est toujours aussi intuable.
3 éléments particuliers qui hérissent beaucoup : l’explosion nucléaire (pas très utile, je suis d’accord mais c’est fun et cela fait très époque : je vous rappelle que les jeunes ne savent pas ce que pouvait être la peur nucléaire et Tonton Steven est le prof préféré des enfants) ; un personnage avec une identité particulière (proche d’Indy) et la présence d’extraterrestres planant au-dessus du scénar.
Pour le personnage joué donc par Shia LaBeouf (faut qu’il fasse quelque chose avec son nom) vu dernièrement dans « Transformers » de Michael Bay, il est la caution pour le jeune public mais il est un bon side-kick qui oblige Indy à être le personnage responsable (et quand on le connaît, on sait que cela ne peut-être. Cela me semble mieux réussi que dans le 4ème "Die Hard" où Bruce Willis pouvait s’apparenter à un vieux réac). On attendait le retour de Demi-Lune (seul side-kick accepté par le public mais qui écoute le public ?).
Pour nos petits hommes verts (ou gris ou de cristal : c’est selon), le scénar le met bien en perspective avec les légendes historiques des aztèques, mayas, des dessins vu du ciel : on est en plein dans « les mystérieuses cités d’or », on s’attend à chaque instant à voir les olmèques, Esteban, Zia, un perroquet criant « Tao, Tao !! ». Connaissant bien les recherches sur ces peuples et ces périodes, c’est assez réussi.

Et oui, Harrison est crédible (il doit être doublé parfois, ça se voit un peu plus qu’avant) mais il est le seul Indy qui puisse être.
Un grand retour, celui de Marion (toujours jouée par Karen Allen) du premier épisode et le grand méchant est une méchante, une vicieuse communiste joué par Cate Blanchett qui doit s’amuser comme tout.

De l’action, des bagarres, des poursuites comme à chaque épisode, toujours très lisibles (ça fait plaisir) mais je trouve pas que Steven s’est fait chier avec sa mise en scène, elle est efficace mais plan-plan. Alors que les Indy étaient des purs projets de mise en scène de film d’action, là, y’a pas vraiment de plans qui m’ont estomaqué : on fatigue Steven ??
Et j’avoue que c’est pas hyper excitant comme rythme, les autres (en particulier « Le temple maudit » qui n’arrête pas) savaient ne pas être ennuyeux ; là, y’a des moments creux.

Donc, pas le meilleur, mais c’est toujours agréable, cela n’a pas d’autres ambitions (si ! Vous prendre votre argent, mais vous êtes habitués).


Bon film !!!