Locomovies
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


COLLECTIF VIDEO NUMERIQUE
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 The dead girl et La ronde de nuit

Aller en bas 
AuteurMessage
Damonx

Damonx


Nombre de messages : 854
Date d'inscription : 21/02/2008

The dead girl et La ronde de nuit Empty
MessageSujet: The dead girl et La ronde de nuit   The dead girl et La ronde de nuit Icon_minitimeMer 12 Mar - 11:24

Un film dramatique, mais pas vraiment un polar (il l'est dans le fond mais pas dans la forme) : "The dead girl" de Karen Moncrieff.
C'est son second film après "Blue car" en 2002, un film présentant plusieurs analogies avec celui dont je vais vous parler car il présente également une situation (moins dramatique néanmoins) vue par plusieurs personnes (est-il sorti en France ? Mystère et dans notre province centrale ?) ; elle a également réalisé un épisode de la saison 3 de "6 feet under"; c'est à peu près tout ce que je sais d'elle.

Une jeune femme est découverte morte : c'est la "dead girl".
Le film va se diviser alors en plusieurs parties avec à chaque fois une héroïne en relation proche ou plus éloignée de cette jeune morte : "la Mère", "la Soeur", "l'Etrangère", "L'Epouse" et "la Fille morte".


Cette narration assez étrange au départ est pourtant un des éléments forts de cette histoire pas franchement hilarante : car plus on avance, plus on apprendra la vérité et surtout plus on en apprendra sur cette dead girl et sur celles qui gravitent plus ou moins autour d'elle.
Cette histoire lui est venue après avoir été jury dans un procès sur une jeune prostituée et s'être aperçue que son opinion sur la jeune femme évoluait au fur et à mesure des témoignages comme toujours contradictoires et subjectifs : vas y te faire une idée après ??
Donc une histoire mettant en vedette des héroïnes ordinaires ; pas gâtées par la vie (ou par la scénariste, c'est selon), pas les hommes en général : on pourrait dire un film féministe mais pas revendicatif.
Et surtout pas des personnages caricaturaux : ça sent et ressent plutôt l'authenticité.

Ce n'est pas un film avec un déballage grandiloquent de techniques cinématographiques hyper-numériques ; c'est un film de personnages et donc d'acteurs : beau casting de gens un peu connus et d'autres un peu moins.
Les 2 premières que l'on rencontre sont Toni Collette ("Muriel", c'était elle !!) et Piper Laurie (La maman de « Carrie », le film de Brian de Palma et a participé à la série « Twin Peaks », elle tenait la scierie) et un jeune homme, Giovanni Ribisi, vu dans pleins de films et peut-être plus connu pour avoir participé à la série "Friends" où il jouait le frère de Phoebe.
On peut voir aussi Marcia Gay Harden, l'héroïne de "Miller's crossing" des frères Coen ; James Franco, le fils du Bouffon Vert dans les films de "Spiderman" qui deviendra lui aussi Bouffon parmi les bouffons et quelques une encore…

Un film donc assez prenant par sa mécanique qui nous donne des réponses (mais pas les réponses : car qui connaît la vérité ? et puis chacun a la sienne ; se rappeler des témoignages du procès) au fur et à mesure ; et par ses actrices et eurs inspirés.
Au final, un film qui a reçu le Grand Prix du Jury au dernier Festival de Deauville et plutôt une bonne surprise.



On continue avec un film très différent qui m'a beaucoup moins inspiré.
Pourtant j'aime particulièrement le réalisateur : Peter Greenaway.
Mais son dernier film, "La ronde de nuit", intéressant dans son concept, sombre dès le début.
Qui s'est le monsieur ? Réalisateur gallois, peintre (cela se voit par sa connaissance picturale et par son cinéma qui l'est tout autant), se fait connaître par le film "Meurtre dans un jardin anglais" en 1984 (ne pas confondre avec une enquête du Cluendo, c'est quand même plus chiant, il faut le dire).
Son cinéma est très élitiste, sûrement trop : lent, pompeux, verbeux, érotique, intellectualisant, théâtralisé à l'extrême mais voilà, d'un point de vue formel, c'est un cinéma d'une beauté absolue (peut-être le plus beau), des plans rappelant à la perfection les plus beaux chefs d'œuvre picturaux des plus grands maîtres, des cadrages parfaits, des lumières exceptionnelles.
A crever quoi.
On n'a pas vu tout ses films (j'entends !) à Tours mais ces dernières années, y'a eu "Prospero's books" en 1991 d'après "La Tempête" de Shakespeare (son plus beau !!!), "The baby of Macon" (avec la longue scène de viol collectif filmée comme une chorégraphie de danse classique) et "The Pillow Book" avec Ewan McGregor en 1997 (son film le plus accessible d'un point de vue narratif mais bon, on est loin d'un "Taxi"…).
Son dernier film est de la même veine et pourtant.

1654, Amsterdam. Rembrandt se réveille en sursaut : il vient de rêver qu'il est aveugle. Ce cauchemar le replonge 12 ans en arrière, en 1642, alors qu'il travaille sur son oeuvre la plus célèbre, La Ronde de Nuit.
Alors que le peintre est au sommet de son art et de sa gloire, la milice des Mousquetaires d'Amsterdam lui demande un portrait de groupe. Malgré sa réticence face à ces soldats amateurs et fats ne cherchant qu'à se pavaner, Rembrandt accepte : sa femme Saskia est enceinte, et cette toile monumentale assurerait un futur stable à cet enfant longtemps désiré.
Mais le peintre a un mauvais pressentiment et sait déjà que cette toile ne sera pas qu'un simple portrait de groupe. Il ne sait pas peindre avec complaisance et pressent que ce tableau précipitera sa chute.


Le tableau, étudié par les plus grands spécialistes, est une sorte de fait journalistique tant il est mystérieux par la création (ou la recréation) d'une situation historique qui est en fait une relecture picturale de la psychologie des différents acteurs de cette toile.
Le film ne va pas vraiment représenter les affres de la création, ni la création elle-même, plutôt les causes ainsi que les conséquences sur le peintre.
Le metteur en scène insiste plutôt sur l'ambiance de ripaille et d'orgie autour de cette création artistique : le sexe, il en met partout dans tous ses films. Et il faut bien le dire, la sexualité vue par un intellectuel, c'est pas excitant du tout : c'en est presque vulgaire, voire commun (vous remarquerez que les 2 mots ont beaucoup d'incointances).
D'un point de vue narratif, le film très long (2h25 voire plus…) est chiant dès le départ vu le débit de nos acteurs : ça parle, mais ça parle et pour pas dire grand-chose comme souvent les intellectuels le font et en plus, ça jure à tous les mots.
Tarentino et un intellectuel : même langage ! Pauvre humanité !!!

Le sujet qui semble pourtant intéressant, est sans doute visible à l'écran mais au milieu d'un fatras hystérique de paroles verbeuses.
Comme souvent, c'est le visuel qui importe et une fois encore, c'est d'une beauté effarante : la moindre des choses si le film se réfère à l'œuvre de Rembrandt et à son style.
De grands moments picturaux à n'en pas douter.

Une mise en scène très théâtrale (c'est pas grave en soi) ; des acteurs plutôt bons mais empruntés mais bon, ça va avec la mise en scène donc ça jure pas non plus.
Les acteurs me disent rien : on les a vu dans d'autres univers mais pas vraiment au premier plan.

Au final, la salle était remplie à donf, sûrement des amateurs d'art et autres lecteurs de magazines branchouilles, peut-être même des fans du maître : mais, on s'est fait chier néanmoins et bien profond.
Il l'aurait fait moins long, ça aurait pu passer mais il a du mal à faire des films courts.
Celui-ci ne restera pas dans ma mémoire même si visuellement, les fulgurances sont légions et dans notre monde de laideur consentie et revendiquée, c'est une des rares possibilités de croire en un monde meilleur.
Dommage !!!!


Bon film !!!!
Revenir en haut Aller en bas
 
The dead girl et La ronde de nuit
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» " Dead Man Down "
» " Une nuit "
» " Evil Dead " le remake
» "Les contes de la nuit "

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Locomovies :: Le comptoir :: La critique ciné endiablée de Damon-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser