« L’Homme qui voulait vivre sa vie »

Un film français tiré d’un best-seller : « L’Homme qui voulait vivre sa vie » d’Eric Lartigau d’après le livre de Douglas Kennedy.
Réalisateur de comédies, Eric Lartigau a commencé par les Guignols de l’info, la série « H », 2 films pour le duo comique Kad et Olivier (« mais qui a tué Pamela Rose ? » et « Un ticket pour l’espace ») et enfin « Prête moi ta main » avec Alain Chabat et Charlotte Gaisnbourg. Vu le palmarès, vous vous douterez que c’est mon réalisateur préféré, que je l’envie plus que tout, que j’ai des posters de lui dans ma chambre que je badigeonne affectueusement de mes envies pressantes…
Si en plus je vous dit que je n’ai pas lu de romans de Douglas Kennedy qui nous fait le plus souvent des thrillers qui font frémir le public féminin qui court pour acheter ses derniers romans qui sont moins des thrillers qu’avant. Il fut connu par l’adaptation de son premier roman qui donna le film « Priscilla, folle du désert » (pas un thriller) ; et notre adaptation concerne son second roman.

Paul Exben a tout pour être heureux : une belle situation professionnelle, une femme et deux enfants magnifiques. Sauf que cette vie n'est pas celle dont il rêvait. Un coup de folie va faire basculer son existence, l'amenant à endosser une nouvelle identité qui va lui permettre de vivre sa vie.

Le gros point positif est l’interprétation en particulier celle de Romain Duris dans le rôle principal ; sa palette d’émotions est large, on est loin de ses premiers rôles un peu titi parisien et super excités (voire « Dobermann » par exemple).
A ses côtés Marina Foïs (des Robin des bois) que j’avais peu vu dans un drame ; elle est très sobre en plus d’être très belle (ce qui ne gâte rien mais fait fantasmer le spectateur male) ; Encore Catherine Deneuve, après « Potiche » et puis un Niels Arestrup, plus sympathique que dans « Le prophète ».

L’histoire (je ne la connaissais pas et je pensais vraiment à autre chose), m’apparaît moins surprenante par là-même, un peu convenue je dirais même. Tout est bien cadré, téléphoné avec vraiment de l’avance. Il paraît que le roman était difficilement adaptable ; peut-être que le film est plus simple, moins chausse-trappe.
Je n’ai pas été emporté par le destin de cet homme, je reste sur ma faim et ma fin (m’enfin !!!) et la sienne surtout. C’est pas mauvais, c’est trop petit pour moi.

Et la réalisation de ce grand réalisateur de comédie (j’ironise) est à l’unisson : elle n’est pas planplan (il paraît que les comédies de Kad et Olivier sont même pas mal mais je n’ai pas envie de vérifier) ; il y a de très beaux paysages et de très beaux plans de ceux-ci mais ça fait carte postale (ça ne m’excite pas donc).

J’ai comme l’impression que la presse a plutôt appréciée, je suis plus mitigé, ce n’est pas un mauvais film mais ça ne me fait pas bander du tout. C’est un film bourgeois pour petits bourgeois et les spectateurs ressemblaient beaucoup à ça et ce n’est pas ce qui m’importe.

Bon film !!